La cité universitaire de jeunes filles El Amel de Djelfa vit des mouvements de protestation, notamment la nuit. La cité universitaire de jeunes filles El Amel de Djelfa vit des mouvements de protestation, notamment la nuit. Une coordination des mouvements estudiantins s'est formée pour protester contre l'administration, qui, selon les représentantes des résidentes, la goutte qui a fait déborder le vase est l'eau ramenée par citernes aux étudiantes pour pallier assèchement des robinets. En effet, selon les parties en conflit, la cité El Amel vit une coupure en eau depuis plus d'une semaine et la citerne réquisitionnée pour alimenter la cité était utilisée pour l'essence ou le gas-oil et l'odeur reste persistante. C'est ce qui fait dire à l'une des protestataires : «Je ne suis pas un véhicule pour boire de l'essence.» Elle sera suivie par une autre : «Je vais m'immoler avec l'eau de cette citerne.» Une troisième étudiante nous ramène une bouteille et nous demande de boire. En sentant l'odeur qui se dégageait, on s'est abstenu de gouter à cette eau. Ce n'est pas la première manifestation des résidentes de la cité El Amel. Avant la venue de la délégation de la DOU, les résidentes après deux jours de protestation ont décidé, devant le mutisme de l'administration, de passer à l'action en fermant le restaurant devant les filles. C'est ce qui a poussé les représentantes des organisations estudiantines de téléphoner aux journalistes qui ont rejoint les lieux vers 22 heures et une délégation de la direction de la wilaya a vite rejoint la cité, elle devait être alertée par l'un des agents. Ce sont toujours les mêmes revendications : l'amélioration des conditions de vie, de l'eau courante dans les robinets et la réparation de la buanderie pour les lessives, les conditions d'hygiène dans les résidences et leur environnement. Le gardiennage renforcé et sélectionné. Les tables du restaurant qui ne viennent toujours pas et qui étaient promises lors du dernier mouvement organisé en décembre dernier. Une réunion regroupant les résidentes et les représentants de l'administration vers minuit trente pour s'entendre sur les faisabilités des solutions. Un protocole d'accord a été entériné par les représentants des deux côtés. Le restaurant a été rouvert pour les résidentes, le piquet a été levé. Les étudiantes attendent les solutions. Djilali Harfouche