L�Alg�rie est sous la menace du piratage informatique. Le constat est d�sormais �tabli et le danger imminent. La S�ret� nationale tire la sonnette d�alarme et pr�pare d�ores et d�j� la riposte. L�enjeu est de taille. �Il y a urgence � former des cadres sp�cialis�s dans la lutte contre la criminalit� li�e aux technologies de l�information et de la communication�, soutient- on. La probl�matique du piratage informatique est au centre d�une formation sp�cialis�e, d�une quinzaine de jours, destin�e aux cadres de la S�ret� nationale. Cette formation, qui se d�roule � l�Institut national de la police criminelle, � Saoula, vise deux objectifs : habiliter les stagiaires � mener des investigations dans le domaine de la lutte contre la cybercriminalit� et, � l�issue du cursus, proc�der � la constitution, au niveau de chaque s�ret� de wilaya, de cellules charg�es de la lutte contre la cybercriminalit�. Les stagiaires de la S�ret� nationale sont, notamment, des dipl�m�s des fili�res informatique (ing�nieur, TS et DEUA) et sciences juridiques. Pour la Direction g�n�rale de la S�ret� nationale (DGSN), il s�agit d�initier les stagiaires � �l�investigation dans le domaine de l�informatique, aux techniques d�identification et aux traces num�riques�, alors que les th�mes choisis pour cette formation s�articulent autour des �aspects juridiques de la cybercriminalit�, des notions fondamentales sur la s�curit� des r�seaux, du fonctionnement d�Internet et de la politique p�nale en mati�re de lutte contre la d�linquance informatique�. En somme, pour la S�ret� nationale, �il est urgent de faire face � cette nouvelle forme de criminalit�, d�o� les propos tenus par le directeur de la police judiciaire de la S�ret� nationale, lors de l�ouverture de cette formation. Pour M. Aziz El-Affani, �cette formation sera d�un apport consid�rable pour nos �l�ments, afin de pouvoir faire face � cette nouvelle forme de criminalit�. En effet, les sp�cialistes de la question informatique sont unanimes : l�Alg�rie est le premier pays de la zone arabe en mati�re de piratage des logiciels informatiques, un march� o� le t�l�chargement se banalise et o� quelques hackers sont, d�j�, aussi c�l�bres que redout�s. Le meilleur exemple est illustr� par la capacit� de ces �g�nies� de l�informatique � craquer les codes d�acc�s aux cha�nes num�riques satellitaires. Les hackers alg�riens ont m�me surclass�, il y a deux ann�es, leurs �homologues � russes dans la course au d�codage des cha�nes de t�l�vision satellitaires. La g�n�ralisation du piratage a atteint des seuils records. L�organisation Business Software Alliance estime, � ce sujet, que le taux de piratage des logiciels en Alg�rie est �valu� � 84 %, la pla�ant au premier rang dans le monde arabe. Ainsi, qu�il s�agisse des syst�mes d�exploitation (Windows notamment), des applications les plus ordinaires (Word, Excel, Photoshop, etc.) ou des jeux et autres didacticiels, toutes les formes de piratage sont pratiqu�es en Alg�rie. �Le plus grave, c�est quand cela prend la forme de la copie � l�identique, que l�on peut trouver sur les march�s asiatiques ou d�Europe de l�Est, ce qu�on appelle les logiciels craqu�s. Ces logiciels sont introduits par des r�seaux internationaux aux comp�tences de piratage de haut niveau�, souligne-t-on. Les sites Internet repr�sentant les institutions de la R�publique sont-ils, aujourd�hui, sous la menace des hackers ? Dispose-t-on de tous les moyens pour faire face � des attaques des syst�mes d�information en Alg�rie ? Autant de questions qui se posent. Et c�est l�autre d�fi des services de s�curit�.