Le ministre de la Sant� vient de revoir le d�cret portant modalit�s d�application de l�activit� compl�mentaire. D�sormais, les m�decins du secteur public d�sirant exercer dans le priv� seront soumis � une nouvelle r�glementation. Les hospitalo-universitaires contestent ces nouvelles mesures et demandent � �tre associ�s dans la prise des d�cisions. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - La circulaire qui permettait aux professeurs chefs de service, ma�tres assistants chefs de service, docents chefs de service ainsi qu�aux praticiens chefs de service d�exercer une activit� compl�mentaire vient d��tre abrog�e par le minist�re de la Sant�. Selon le syndicat des professeurs et docents, le ministre, dans sa derni�re circulaire, a modifi� les modalit�s d�application de l�activit� compl�mentaires des praticiens de sant� publique. D�sormais, les m�decins exer�ant dans le secteur public doivent choisir une journ�e par semaine � le mardi ou le mercredi � pour exercer en parall�le dans des cliniques priv�es. Ils doivent exercer dans une seule clinique, se situant dans leur wilaya. Sans compter que ces praticiens doivent au pr�alable avoir une autorisation de la part du directeur de la sant� et non du doyen. L�activit� compl�mentaire est exerc�e actuellement par les praticiens hospitalouniversitaires dans le secteur priv� deux apr�s-midi par semaine. Dans la m�me circulaire, il est stipul� qu�il est interdit au chef d�unit� et chef de service d�exercer une activit� compl�mentaire. Selon la tutelle, cette circulaire est argument�e par le fait qu�apr�s une �valuation de cette activit�, il a �t� constat� que les services des h�pitaux sont paralys�s parce que les m�decins qui exercent �galement dans le priv� d�sertent leur service et d�tournent les malades au profit des cliniques priv�es. Un �argument� rejet� par les hospitalo-universitaires. Le syndicat des professeurs et docents et celui des ma�tres assistants, qui ont tenu leur assembl�e g�n�rale hier � l�h�pital Mustapha-Pacha, � Alger, ont exprim� leur �opposition cat�gorique � ce genre de d�cisions unilat�rales �. Les praticiens ne sont pas, selon leurs propos, pr�ts � laisser tomber cette activit� �lucrative�. Il n�est pas question, disent-ils, de renoncer � cette activit� sans contrepartie. Ces derniers proposent des r�mun�rations plus cons�quentes si l�on veut qu�ils se consacrent uniquement au secteur public. Les hospitalo-universitaires d�noncent le fait que le ministre de la Sant� change une loi qui consacre l�activit� compl�mentaire aux hospitalo - universitaires et sp�cialistes de sant� publique sans impliquer les concern�s. L�autre grief envers cette nouvelle circulaire, c�est le fait que les services des h�pitaux ne peuvent pas �tre vid�s une journ�e enti�re. Par ailleurs, les hospitalo- universitaires demandent � �tre associ�s � une nouvelle �valuation du secteur et � un �tat des lieux des services l�s�s par cette activit�. �Nous ne d�fendrons jamais quelqu�un qui laisse son service pour aller ailleurs. Cette activit� doit se faire dans les r�gles, et le ministre de la Sant� doit sanctionner les abus�, ont-ils soulign�. Les hospitalo-universitaires exigent de leur tutelle de prendre en consid�ration leurs propositions et avertissent que dans le cas contraire, ils entreprendront des actions de protestation.