Au deuxi�me jour de la gr�ve, les chauffeurs de taxi, qui semblent d�termin�s � aller jusqu�au bout de leur action, brandissent la menace de reconduire cette gr�ve si leurs principales revendications ne sont pas satisfaites. Cet arr�t de travail a presque paralys� l�activit� dans le Grand-Tlemcen o� les 1 400 taxis sont absents au niveau des diff�rentes stations de la ville. Dans les principaux arr�ts de Boudg�ne, R�hiba et la grande place du centre-ville, la gr�ve est nettement visible et un responsable syndical de ce secteur nous affirme que le mot d�ordre a �t� suivi � 100% � l�exception des chauffeurs de taxi qui disposent de leur propre licence. Les citoyens, directement touch�s, se solidarisent quand m�me avec les gr�vistes, car le m�tier de taxieur, pas facile et souvent critiqu�, reste un m�tier dangereux ; une dizaine de chauffeurs de taxi sont morts ces derni�res ann�es, victimes d�agressions � l�arme blanche quand ils ne tombent dans un guet-apens lors des d�placements nocturnes. Les revendications sont les m�mes � travers le territoire national et c�est surtout cette licence de moudjahid qui est remise en cause. Dans la wilaya de Tlemcen, les chauffeurs de taxi se plaignent du manque de stations, par exemple, ils ne peuvent s�arr�ter pour prendre un client malade pr�s de l�h�pital sans se faire parfois verbalis�s. Dans la plate-forme des revendications, les gr�vistes veulent prot�ger leur corporation en demandant un v�ritable statut. Un taxieur de R�hiba nous fait part de son inqui�tude en citant l�exemple de beaucoup de retrait�s qui se reconvertissent en chauffeurs de taxi et ainsi la concurrence devient rude pour louer une licence aupr�s des ayants droit. Cependant, cette gr�ve provoque des remous et quelques s�rieux probl�mes. Les taxis clandestins stationnent au niveau des arr�ts des taxis en embarquant des passagers au su et vu de tout le monde. Si ce d�brayage continue, la situation peut d�g�n�rer, car cela s�apparente � une tentative de casser la gr�ve. En attendant une solution, ou tout au moins un d�but de n�gociations, les banlieusards peuvent se d�gourdir les jambes.