Le ministre de l�Energie et des Mines a d�clar�, hier, ne toujours rien savoir sur le scandale qui �branle la Sonatrach. Accusant la presse d��tre �juge et partie dans cette affaire�, Chakib Khalil a indiqu� qu�il n�envisageait pas de d�missionner de son poste. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Le premier responsable du d�partement de l�Energie et des Mines n�a pu �chapper � la presse, hier, � l�occasion de la double c�r�monie de cl�ture de la session parlementaire d�automne. Tr�s discret au Conseil de la nation, Chakib Khelil s�est tr�s vite retrouv� entour� de journalistes dans le hall principal de l�Assembl�e populaire nationale. Les questions sur le scandale qui secoue la Sonatrach fusent. Le sourire nerveux, le ministre tente une sortie diplomatique. �Je ne sais rien sur cette affaire. J�ai anim� une conf�rence de presse au cours de laquelle j�ai dit tout ce que je savais. Je n�en sais pas plus aujourd�hui.� Khelil ne convainc pas. On lui demande si la Sonatrach s�est constitu�e partie civile dans cette affaire. �Je ne sais pas, allez demander � la Sonatrach. Je ne g�re pas la Sonatrach. Je suis ministre de l�Energie et des Mines. Dans ce secteur, il y a une cinquantaine de grosses entreprises, je ne les g�re pas. J�ai un r�le politique et de contr�le�, r�torque-t-il. Accul�, le ministre se retourne contre les m�dias. �Il faut traiter cette affaire dans la s�r�nit� la plus totale. Il ne faut pas qu�il y ait d�interf�rences de la part de la presse ou de toute autre nature que ce soit. La presse s�est faite juge et partie et veut d�cider de tout. Soit vous �tes la presse, soit vous �tes un tribunal. Les inculp�s sont innocents jusqu�� preuve du contraire (�). Si vous me croyez, vous devez d�fendre mon point de vue.� Chakib Khelil ne convainc toujours pas. �Allez-vous d�missionner Monsieur le ministre ?� lance un journaliste. Apr�s une certaine h�sitation, Khelil r�pond par la n�gative. �Pourquoi d�missionnerai- je? Imaginez que les personnes inculp�es soient innocentes, j�aurai donc d�missionn� pour rien.� Interpell� sur les r�v�lations publi�es dans la presse par Hocine Malti, l�ancien vice-pr�sident de la Sonatrach, le ministre jette le discr�dit sur ce dernier. �Est-ce que vous connaissez Malti ? Faites donc des recherches. Ou alors la presse ne conna�t que moi. Il faudrait avant tout conna�tre cette personne. Donc � chaque fois qu�il y aura un probl�me, on aura droit � une contribution (dans la presse)?� Avant de se diriger vers la sortie, il tente � son tour d�interpeller les journalistes. �Vous ne voyez pas la fum�e qui se d�gage ailleurs ? Mais sachez que dans toute cette affaire, je ne me sens pas personnellement vis�.�