�Nous allons saisir le Conseil constitutionnel � propos du financement par Sonatrach de la campagne �lectorale de Bouteflika�, a d�clar� Ali Fawzi Reba�ne, pr�sident du parti Ahd 54, hier, � Alger. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Le pr�sident de Ahd 54 se r�f�re � une contribution parue dans les colonnes du quotidien El Watan du 8 f�vrier dernier. Selon l�auteur dudit article, la Sonatrach a contribu� avec sept cent milliards de centimes � la derni�re campagne �lectorale au profit du candidat pr�sident. C�est ainsi que Reba�ne a d�cid� de saisir le Conseil constitutionnel. Il a, par ailleurs, d�plor� le fait que le premier magistrat du pays ne se soit point prononc� sur le scandale de Sonatrach. �Certes, des cadres ont �t� poursuivi en justice mais aucun ministre n�a d�missionn� �, a-t-il pr�cis�. Convaincu que cette affaire finira comme celle du groupe Khalifa, il dira que �des boucs �missaires seront d�sign�s�. Afin d��viter le sort r�serv� � l�affaire Khalifa, groupe dissous, Reba�ne a insist� sur une justice ind�pendante pour les affaires de corruption, sans pression administrative et sans l�instrumentalisation de l�Inspection g�n�rale des finances (IGF). Quant au plafonnement des prix des produits de consommation, le pr�sident de Ahd 45 s�y oppose. �Ce n�est pas avec une ordonnance minist�rielle qu�on pourra r�guler le march�. Il faut d�abord proc�der � l��radication du march� noir et � l�organisation du march� de gros�, souligne-t-il. Il met, ainsi, en garde contre l�explosion sociale. A propos des mouvements de gr�ve qui persistent dans les secteurs de l��ducation et de la sant�, le patron de Ahd 45 a d�sapprouv� �la fuite en avant de Benbouzid et la politique de la sourde oreille de Barkat�. A une question relative � la proposition des parlementaires pour la criminalisation du colonialisme fran�ais, Reba�ne, qui dit �tre parmi les premiers � l�avoir initi�e en 2001, s�interroge sur la position de l�Etat alg�rien par rapport � cette question. �Quarante-huit ann�es plus tard, on continue � instrumentaliser les symboles de la R�volution pour des desseins politiques�, a-t-il dit. Et de poursuivre que la demande de comptes � la France doit �tre faite par des �gens cr�dibles et ayant une repr�sentabilit�. Pour lui, les d�put�s ne sont pas le meilleur rempart pour d�fendre notre pays.