Seulement 16 000 logements sociaux ont �t� r�ceptionn�s depuis 2007 dans le cadre du programme de la r�sorption de l�habitat pr�caire. Un programme �ambitieux � aux yeux de M. Makhlouf Na�t-Sa�da, inspecteur g�n�ral charg� de l�habitat et de l�urbanisme aupr�s du minist�re de tutelle ,qui pr�voit la construction progressive de 340 000 unit�s mais qui bute devant les limites des capacit�s nationales de production. Lyas Hallas - Alger (Le Soir)- Dans son intervention, hier, au forum d� El Moudjahid, M. Na�t-Sa�da a bross� un tableau de la situation de l�habitat pr�caire en Alg�rie et expliqu� l�approche du gouvernement dans sa lutte contre la r�g�n�rescence des bidonvilles et dans sa d�marche de r�habilitation du patrimoine architectural du pays. Le repr�sentant du minist�re de l�Habitat a d�abord d�fini l�habitat pr�caire tel qu�il est con�u dans les pays sous-d�velopp�s ou en voie de d�veloppement. En Alg�rie, l�on �num�re trois types d�habitat pr�caire : les habitations construites � base de mat�riaux h�t�roclites et p�rissables, celles n�ayant pas de structures les stabilisant ou dont le degr� de sismicit� ne r�pond pas aux normes requises et, enfin, les anciennes constructions r�alis�es � base de terres stabilis�es (vieilles villes). M. Na�t-Sa�da a soulign� le fait que les efforts consentis par l�Etat depuis l�ann�e 2000 (�radication de 70 000 habitations pr�caires) n�ont pu stopper la r�g�n�rescence des bidonvilles, de mani�re �spontan�e� et dans des �endroits difficilement accessibles et peu contr�l�s�, selon ses termes. Ont �t� recens�s, en 2007, 92 000 gourbis, 280 000 habitations construites sur des sites sujets � des glissements de terrain ou expos�s aux inondations et 180 000 constructions du troisi�me type. Soit un peu plus de 550 000 habitations pr�caires, ce qui repr�sente, selon le m�me intervenant, quelque 8 % du parc national de logements. Un taux �appr�ciable� comparativement � l�Egypte, par exemple, qui enregistre un taux de 39 % ou au Maroc, avec 32 %. La comparaison est cependant beaucoup moins satisfaisante par rapport aux pays d�velopp�s, qui consid�rent l�habitat pr�caire comme des habitations n�offrant pas suffisamment de confort (sanitaires, insalubrit�). Les statistiques fournies par les organes comp�tents des Nations unies, indiquera-t-il, font �tat de taux d�habitations pr�caires de 5,5 % en France, 5,6 % en Su�de et 5,8 % aux USA. Bref, il avancera que �le d�bat lanc� par le minist�re de tutelle sur l��radication de l�habitat pr�caire est encore dans sa phase pr�liminaire, et toutes les initiatives sont les bienvenues�. Une telle op�ration doit s�inscrire, ajoutera-t-il, dans une d�marche globale impliquant l�Etat et les collectivit�s locales. Une op�ration qui ciblera les causes du ph�nom�ne comme l�exode rural et �uvrera � stabiliser les populations rurales, surtout par la relance de l�agriculture et la cr�ation d�un cadre propice � l�investissement. S�agissant des vieilles villes et des sites class�s comme patrimoine et qu�on ne peut d�molir, M. Na�t-Sa�da a pr�cis� que leur r�habilitation n�cessite un savoir-faire et un dispositif sp�cial d�aide. �Ces constructions constituent l�identit� du pays et il faut les valoriser. Des architectes �tudieront ces sites, �lot par �lot, et sugg�reront des solutions ad�quates�, insistera-t-il. Il avertira, par ailleurs, en ce qui concerne ceux qui revendent leurs logements et regagnent les bidonvilles pour un �ventuel recasement, engendrant un effet assimilable au �tonneau des Dana�des�, que le minist�re dispose actuellement d�un fichier national actualis� et que toute personne attributaire d�un logement n�en b�n�ficiera pas une seconde fois dans le cadre de la r�sorption de l�habitat pr�caire. Il convient de noter que pr�s de la moiti� des baraques recens�es, soit 45 000, sont �parpill�es � travers les bidonvilles de la capitale. Le reste se trouve aux alentours des grandes et moyennes agglom�rations. Il convient de noter que M. Na�t- Sa�da est intervenu dans le cadre d�une table ronde consacr�e au programme national d��radication de l�habitat pr�caire, � laquelle ont pris part le pr�sident du Coll�ge des architectes et des ing�nieurs consultants en mati�re d�am�nagement urbain.