Les citoyens qui attendent une aide de l'Etat pour le parachèvement de leurs constructions, car l'idée a bien germé ces derniers mois, vont à coup sûr déchanter. En effet, le ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme vient de mettre un terme à leur espoir en déclarant clairement qu'aucune aide ne leur sera accordée. Le directeur de l'urbanisme au ministère de l'Habitat, Makhlouf Naït Saâda, invité hier, de la Chaîne III de la Radio nationale a souligné que la loi en elle-même ne comprend pas d'aides directes mais des avantages "importants".La loi sur le parachèvement des constructions prévoit, selon lui de " nombreux avantages notamment l'acquisition du terrain alors que la construction devait être démolie ce qui est une perte en plus du parachèvement qui se fera par tranches et surtout la possibilité aux citoyens d'accéder aux crédits bancaires une fois que les services concernés aient régularisé la construction ". Et depuis la promulgation de la loi sur le parachèvement des constructions, le nombre de dossiers déposés n'a cessé d'augmenter pour atteindre aujourd'hui " 50 000 dont 20 000 ont été étudiés au niveau des commissions de daïras ", a-t-il expliqué. Pour Makhlouf Naït Saada, la loi en question vise d'abord la " régularisation de titres de propriétés bâties sans permis de construction que ce soit sur des terrains communaux ou privés ". En définitif, il s'agit de travailler pour avoir statut juridique des constructions et cette tâche " demande du temps mais une fois le certificat de conformité est délivré le citoyen peut accéder à la propriété et le permis de construire ouvre la voie au crédit bancaire ". Le directeur de l'urbanisme reconnaît ainsi que le cadre du bâtit en Algérie est un " immense chantier où il est difficile de constater l'illégale de l'égal ". Cette situation a été engendrée par les difficultés qu'a connu notre pays dans les années quatre-vingt-dix où "beaucoup ont justement érigé des constructions illégalement au moment où notre économie ne pouvait pas répondre à la forte demande dans le domaine de l'habitat", a souligne Makhlouf Naït Saâda qui précise au passage que les sanctions dans la loi 90 89 "n'étaient pas dissuasives et ce n'est qu'en 2004, après le séisme de Boumerdès, que des mesures comme la démolition des constructions non conformes ont été prise mais jamais appliquées", déplore-t-il. Concernant l'habita précaire et le programme mis en place pour son éradication, le directeur de l'urbanisme a souligné que 560 000 unités sont recensées à travers le territoire national dont "92 000 bidonvilles et 180 000 aides pour la réhabilitation des logements dans le sud seront octroyées". Abdelghani M.