Intervenant, hier, lors du forum hebdomadaire d'El Moujahid, les membres de la Fondation Casbah ont �t� unanimes � affirmer que le minist�re de la Culture bloque, actuellement, toutes les initiatives prises pour restaurer la citadelle. Irane Belkhedim - Alger (Le Soir) -�On n�arr�te pas de nous dire que c'est un espace prot�g� mais rien n'a �t� fait jusqu�� pr�sent ! Et nous ne pouvons pas intervenir !� a d�clar� Ali Mebtouche, ancien pr�sident de cette association qui a vu le jour le 23 f�vrier 1998. Se voulant plus explicite, il indique que le Forum des chefs d'entreprise (FCE) a d�j� propos� son aide, cependant, aucune action n�a pu �tre concr�tis�e puisque le d�partement de Khalida Toumi n�autorise aucune autre intervention que celles de ses �lus. �Aujourd�hui, des maisons sont achet�es � 600 000 DA pour �tre revendues � des prix exorbitants. C�est incroyable ! L'on devrait interdire ce business !� soutient M. Babaci, l�actuel pr�sident de la Fondation, pr�cisant, dans la foul�e, que des quartiers et des ruelles ont disparu, des espaces vacants sont abandonn�s et que les b�tisses vid�es de leurs propri�taires sont squatt�es et souvent par des �trangers. �La Casbah est devenue un immense centre de transit �, l�che Ali Mebtouche. Evoquant les r�cents travaux de r�habilitation men�s dans le cadre du plan permanent de la sauvegarde et de la mise en valeur de La Casbah d�Alger, M. Babaci souligne que 22 bureaux d��tudes et 122 institutions ont �t� sollicit�s mais les travaux n�ont gu�re avanc�. �30 % seulement des travaux ont �t� r�alis�s, ensuite tout le monde est parti.� Les diff�rents intervenants rappelleront les actions de leur fondation : restauration de 55 �lots et de trois palais. �Nous avons de l�exp�rience, nous avons �tabli des �tudes entreprises par des experts. Notre travail est s�rieux, et l�on nous a trait�s de commer�ants !� ajoute M. Babaci. Lui embo�tant le pas, Abdelhakim Meziani , reviendra, avec beaucoup d��motion, sur l�Histoire de l�imprenable cit�, de ses tr�sors et de ses h�ros, des oubli�s de l�histoire officielle. �Depuis 1962, l�on entretient un dialogue de sourds, l�on souhaite avoir un peuple assist�. La Casbah a �t� assassin�e et d�poss�d�e plusieurs fois ! Toutes les m�dinas alg�riennes vivent la m�me situation d�abandon�, dit-il. Rejetant toutes les accusations de d�tournement d�argent, les repr�sentants de l�association insistent sur le fait qu�aucune subvention de l�Etat n�a �t� accept�e �pour rester ind�pendants� et que les aides octroy�es par l�Unesco restent �symboliques � et n�ont servi qu�� la consolidation du service technique. Enfin, Ali Mebtouche estime qu�il est inadmissible, aujourd�hui, d�organiser �des festivals � coups de milliards� et une manifestation d�di�e uniquement � la ville de Tlemcen alors que La Casbah d�Alger tombe en ruine sous le regard indiff�rent des autorit�s comp�tentes, qui ont �t� toutes saisies ! Se renvoyant la balle, cherchant un coupable � incriminer et � jeter aux m�dias, la citadelle meurt en silence, tous les jours, dans l�indiff�rence de ceux qu�elle a enfant�s et qui ont repris le flambeau.