Encore un d�but de semaine sous le signe de la protestation dans le secteur de l��ducation. Le Cnapest et l�Unpef maintiennent la pression. Aucune sortie de crise ne semble se profiler au moment o� des craintes p�sent sur l�ann�e scolaire qui risque d��tre compromise par un mouvement suivi � plus de 90 % par le corps enseignant, tous paliers confondus. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - Les �l�ves ont, encore une fois, d� rebrousser chemin. Les �coles primaires, les coll�ges et les lyc�es sont litt�ralement paralys�s dans plusieurs wilayas. Les syndicats autonomes (Cnapest et Unpef) risquent de reconduire la gr�ve pour une autre semaine si des r�ponses ne sont pas apport�es � leurs dol�ances. Ils affirment que l�option n�est pas � �carter puisque aucun contact n�a �t� �tabli avec les deux syndicats. Pis encore, l�Unpef fait part de pression sur les gr�vistes. Sadek Dziri, son secr�taire g�n�ral, affirme que dans certaines wilayas, des directeurs d��tablissement font dans l�intimidation en promettant de ponctionner les jours de gr�ve. D�autres ont tout simplement menac� des enseignants gr�vistes de licenciement tandis que les fiches de paie du mois de mars ont �t� distribu�es aux enseignants pour, dit-on, leur �faire toucher du doigt les augmentations�. Pour le SG de l�Unpef, cette pratique ne fait que confirmer que les augmentations promises par le d�partement de Benbouzid sont factices. Est-ce � dire qu�entre les deux protagonistes, le dialogue est totalement rompu ? La publication par voie de presse de ce que seront les salaires des enseignants, cens�e d�samorcer la crise, n�a pas eu l�effet escompt�. Plut�t que de pousser les syndicats � renoncer au d�brayage, le Cnapest et l�Unpef estiment que l�attitude du minist�re de l�Education ne favorise nullement l�apaisement. R�sultat : le secteur conna�t son second d�brayage depuis le d�but de l�ann�e. Pour rappel, celui de novembre avait dur� trois semaines. Le rattrapage des cours non dispens�s pendant cette p�riode avait constitu� un v�ritable casse-t�te aussi bien pour les enseignants que pour la tutelle. Apr�s des jours de t�tonnement et de tractations, les deux parties ont fini par trouver une solution plut�t acceptable pour tous. Si la situation semblait � l��poque �rattrapable�, la gr�ve, qui a d�but� mardi dernier, risque s�rieusement de compromettre l�ann�e scolaire, notamment pour les classes d�examen. Le d�brayage a fini par donner aux �l�ves l�impression d��tre en vacances. Ils devaient passer les compositions cette semaine et ils se retrouvent dans les rues � taper dans un ballon. Si les �l�ves ne semblent pas inquiets, les parents, par contre, commencent s�rieusement � se poser des questions quant � l�avenir de leur prog�niture. Les deux syndicats sont � ce sujet formels : la balle est dans le camp du minist�re de l�Education. Ils affirment ne pas vouloir le pourrissement et ne d�sesp�rent pas de voir les pouvoirs publics intervenir �nergiquement dans ce dossier afin que leurs revendications soient une fois pour toutes satisfaites et que le spectre de la gr�ve soit d�finitivement �cart�.