Rayonnant sur pas moins de cinq communes et comptant plus de 50 000 �mes, la da�ra de A�n- Kermes situ�e au sud-ouest de la wilaya de Tiaret est consid�r�e parmi les contr�es les plus d�sh�rit�es en d�pit des richesses qu�elle rec�le telles les ressources hydriques, les potentialit�s agricoles et l��levage. La vir�e que nous avons effectu�e r�cemment dans la r�gion n�a pas laiss� indiff�rente la population locale, laquelle n�a pas h�sit� � nous faire part de ses dol�ances exprimant le v�u de voir leur localit� dot�e de certaines structures jusque-l� inexistantes. C�est le cas des �leveurs et des agriculteurs qui ont plac� l�ouverture d�une agence bancaire au sommet de leurs pr�occupations. �Une banque serait d�une utilit� non n�gligeable pour nous, contraints � nous d�placer au chef-lieu de wilaya ou aux agglom�rations limitrophes�, devait nous confier un groupe de fellahs. Et pourtant, ce ne sont pas les locaux qui font d�faut si l�on tient compte des d�clarations aussi bien du chef de la da�ra que du maire de A�n-Kermes qui ont manifest� conjointement leur pr�disposition � fournir le si�ge � cet effet. En ce sens, l�on saura qu�il y a presque une ann�e, une commission relevant de la direction r�gionale de la Badr s�est rendue sur les lieux pour justement entrevoir l��ventualit� d�ouvrir une agence, mais vainement, du moins jusque-l�, � la d�ception g�n�rale des nombreux fellahs contraints � demeurer dans l�expectative. La demande des citoyens a aussi port� sur l�am�nagement d�une gare routi�re en pr�vision de l�ach�vement du projet de la voie ferroviaire dit des Hauts- Plateaux, sachant que la r�gion s��tend jusqu�aux fronti�res de la wilaya d�El- Bayadh et de Sa�da. Un autre groupe de citoyens a quant � lui souhait� que les autorit�s locales pr�voient un h�pital pour �viter que les malades recourent � celui de Frenda ou de Tiaret. C�t� loisirs, les jeunes, m�me s�ils n�ont pas �voqu� les probl�mes li�s au ch�mage, �taient tous unanimes � nous lancer un appel des plus pressants, celui de la r�alisation d�une piscine � A�n-Kermes � l�instar des autres da�ras de la wilaya. �C�est un espace d�un grand apport pour les habitants, plus particuli�rement durant l��t�, une saison connue pour sa canicule�, devait nous pr�ciser une jeune. Par ailleurs, si le chef-lieu de la da�ra compte des espaces verts, un foyer rural, un centre sportif de proximit� et quelques terrains combin�s drainant quotidiennement la jeune foule, en revanche, soit � Madna, Rosfa ou � Sidi- Abderrahmane, des communes steppiques par excellence, le constat est pour le moins d�sastreux en raison du d�ficit accus� en mati�re de commodit�s de base. Exception faite pour certaines comme Sidi- Abderrahmane ou Medrissa qui ont b�n�fici� respectivement d�une biblioth�que communale et d�une maison de jeunes, ces zones m�ritent bel et bien de meilleurs �gards.