Le num�ro un de AHD 54 a anim�, hier � 10h � la salle El Bahdja de A�n-Defla, un rassemblement de ses militants et sympathisants. Prenant la parole, Ali Fawzi Reba�ne a commenc� par d�noncer l�attitude du pouvoir, lui reprochant de monopoliser les m�dias lourds, notamment la t�l�vision, qui, dit-il, s�est vu interdire la couverture des activit�s des partis ind�pendants, �voquant une d�claration de Mihoubi qui �consid�re que la t�l�vision est au service de l�Etat�. Il d�nonce aussi le fait que depuis la derni�re �lection pr�sidentielle � laquelle il a �t� candidat, il n�a jamais �t� invit� sur le plateau d�une �mission politique, parce que, assure-t-il, ��tant dans l�opposition, je suis alors un ennemi du pays�. Il d�nonce aussi le fait que les syndicats, pourtant agr��s, se voient interdits et priv�s du droit de r�ponse dans les m�dias. �Ce comportement de la solta (le pouvoir, ndlr) n�est pas admissible.� Reba�ne trouve que le ministre de l�Int�rieur se contredit quand �il d�clare que l�opposition a le droit � la couverture de ses activit�s politiques par les m�dias et que dans une correspondance adress�e � la t�l�vision, il interdit � celle-ci de le faire. C�est incoh�rent�. �Je suis un concurrent l�gal, pas un ennemi�, ajoutera-t-il. Fustigeant le pouvoir, Reba�ne affirme que �tous ceux qui ne sont pas avec le pouvoir, ce dernier les consid�re contre lui...�. Il dira qu�il n�est pas pr�s de se taire �Nous, nous parlons de tout, des scandales financiers, de la gestion des grands dossiers, des m�decins, des enseignants, nous disons tout au peuple alors que le pouvoir s�enferme dans le silence.� Pour le chef de AHD 54, �ces traditions, ces comportements politiques n�fastes et tous les pouvoirs qui se sont succ�d� depuis 1962 doivent �tre bannis. Le citoyen doit �tre inform� de ce qui se passe, c�est son droit�. Il s�appuie, en cela, sur le fait que lors de l�hospitalisation du pr�sident de la R�publique � Paris, il y a eu absence de d�claration officielle. �Nous avons appris l�information par les cha�nes �trang�res, c�est inadmissible.� �Les grands hommes politiques mentent aux citoyens, alors que toutes les v�rit�s doivent �tre dites.� Parlant de l�alternance au pouvoir, Reba�ne dira qu��on est all� jusqu�� amender la Constitution pour supprimer l�alternance. Depuis toujours, d�s que quelqu�un prend le pouvoir, il ne veut plus le l�cher.� Pour l�orateur, �la d�mocratie est bafou�e dans la mesure o� les repr�sentants viennent d�en haut et ne sont pas mandat�s par le peuple parce que la fraude a �t� �lev�e au rang d�institution. Il ne s�agit plus de mandat du peuple mais de quotas attribu�s.� �Les formations politiques sont au pouvoir et � l�abri du pouvoir�. Il ira jusqu�� dire que �le pouvoir ne m�rite pas ce peuple qui a tant donn� � l�Alg�rie�. �Le pouvoir a tout monopolis�, y compris les f�tes nationales auxquelles le peuple, marginalis�, n�est pas convi�. Evoquant la d�cennie 1990, Reba�ne trouve inadmissible que les familles des terroristes aient b�n�fici� de 120 millions de centimes et les enfants des terroristes sont mieux consid�r�s que les enfants de chouhada. Versant dans la g�n�ralisation, il dira : �Ils se sont veng�s du peuple, des moudjahidine, de leurs veuves et de leurs enfants�. Le chef de AHD 54 trouve que le probl�me du logement en Alg�rie n�en est pas un. �Il perdure depuis des d�cennies, alors que certains pays de 350 millions d�habitants n�ont pas ce probl�me. Les dirigeants ont eu des villas au dinar symbolique alors que le peuple continue de se d�battre dans des probl�mes�. Evoquant les graves atteintes aux symboles nationaux (embl�me d�chir� ou br�l�), Reba�ne dira : �Ce pouvoir ne d�fend ni le peuple ni ses symboles et ses tenants viennent et osent nous donner des le�ons de patriotisme et de nationalisme. Les responsables se soignent � l��tranger et insultent nos m�decins. � Pour ce qui est des enseignants, Reba�ne dira que �le pouvoir joue un jeu dangereux. Comme il est le seul � avoir la parole, parole dont les syndicats sont priv�s, ses ministres mentent au peuple pour le rallier � sa cause et entacher la cr�dibilit� des formations syndicales. Le pouvoir fait dans la discrimination et choisit ses syndicats�. Soulevant le probl�me des archives nationales qui demeurent en France, il ira jusqu�� d�clarer qu��ils ne veulent pas les ramener, car ils ont peur de voir le moudjahid devenir harki et le harki moudjahid.� Parlant de la justice, Reba�ne dira que �nous devons la prot�ger. Les magistrats subissent des pressions terribles et ils se doivent d��lire leurs propres repr�sentants, pas ceux qu�on leur impose. La justice doit �tre impartiale et ind�pendante. Ce qui n�est pas le cas chez nous puisque les politiques se placent au-dessus des lois�. �Nous avons des droits, nous devons les exercer en �lisant, dans la transparence, nos vrais repr�sentants �, a conclu le chef de file de AHD 54. Pour Reba�ne, la corruption a �t� institu�e par les pouvoirs qui se sont succ�d�.