Ali Fawzi Rebaïne a animé, hier, un meeting électoral à la maison des jeunes Tayeb-Mehadji dans la daïra de Aïn El-Turck, à quelque 15 kilomètres d'Oran. Un choix qui est rendu nécessaire, selon son entourage local, par le souci de remplir des salles “moyennes” et éviter au candidat de se produire devant un parterre clairsemé. “On n'a pas les moyens financiers pour remplir un stade”, dira clairement un militant du parti faisant allusion à la “location” de militants de circonstance comme cela se pratique au niveau de certaines autres formations politiques. Ce qui est considéré comme la troisième rencontre dans la région ouest, devant une assemblée composée de cadres et de partisans de son parti (Ahd 54), Fawzi Rebaïne a été fidèle à son discours électoral en fustigeant le pouvoir en place coupable, selon lui, de lui interdire l'accès aux médias lourds tout en insistant sur les travers des précédentes années de gouvernance. Développant les grands axes de son programme, il affirmera ne pas cultiver beaucoup d'espoir quant à l'issue de ces élections, mais qu'il faudra faire acte de présence pour dénoncer la gestion du pays. Les harragas et le pouvoir d'achat constitueront les deux principaux axes de son discours. À propos du phénomène de la harga, il parlera d'une solution d'une année pour sortir du phénomène. Lors du point de presse qui a suivi le meeting, M. Rebaïne revendiquera sa liberté d'expression et soulignera que rien ne l'empêchera de dire la vérité aux Algériens. À propos de l'Alliance présidentielle, et si elle constituait un étau pour lui dans cette course présidentielle, l'orateur dira que l'état algérien cherche d'abord et avant tout la légitimité internationale, ce qui explique que ces élections sont faussées à l'avance. SAïD OUSSAD