Quand on �voque la perle du Maghreb, les regards s�orientent souvent vers la splendeur des sites touristiques (les ruines de Mansourah, la grande mosqu�e, l��difice de Sidi-Boumedi�ne, etc.) de Tlemcen qui, pendant des si�cles, est rest�e un p�le d'�changes, de culture et de traditions. Cependant, s�il y a une chose qui faisait le charme de Bled Si Boumedi�ne, c�est bel et bien l�artisanat et surtout le tapis tlemc�nien. L�artisanat a connu ces derni�res ann�es un net recul qui en dit long sur l��tat de l�art et des traditions dans la capitale des Zianides. Redonner une nouvelle �me � cette activit� et la faire sortir de sa l�thargie implique une politique et une strat�gie de la part des professionnels. L�institut national a pris l�initiative de renforcer ce secteur par l�outil informatique afin de d�velopper les m�tiers traditionnels. Onze sp�cialit�s sont cibl�es par cette op�ration : le tissage, la broderie, la vannerie, la sparterie, l�habit traditionnel, l�orf�vrerie, la maroquinerie, la sellerie, la dinanderie et la fabrication des instruments de musique (luth, reb, etc). Pour rappel, cet institut abrite 300 apprentis venant de toutes les wilayas d�Alg�rie, certains d�entre eux suivent l�apprentissage sous le r�gime d�internat. Par ailleurs, il existe � travers le territoire de la wilaya de Tlemcen neuf centres de formation professionnelle specialis�s dans l�artisanat (PNT de poterie et Farmat de fabrication de meubles � Nedroma), une coop�rative sp�cialis�e dans la poterie traditionnelle � Bider ainsi qu�une unit� priv�e, dans la commune de Bab-El-Assa, de production de tuiles. Ces centres ont la mission de former la main-d��uvre qualifi�e pour l�avenir, encourager toute initiative de cr�ation et d�inspiration qui sert � red�ployer l�art artisanal, en m�me temps, diminuer le taux de ch�mage dans le milieu des jeunes et celui des femmes au foyer. Les infrastructures touristiques vont �tre relook�es par des fournitures artisanales locales, ce qui va permettre aux visiteurs de d�couvrir la capitale de la culture islamique en 2011. En parall�le, l�art culinaire a b�n�fici� d��quipements modernes. La cuisine tlemc�nienne affiche des similitudes avec la capitale spirituelle du Maroc, Fez, on retrouve les m�mes soupes (harira, etc.) et une vari�t� de couscous tr�s appr�ci�e dans le Bassin m�diterran�en. Si l�ancienne capitale du Maghreb central a su garder ses potentialit�s artisanales pendant des ann�es face � la concurrence industrielle, le commerce ainsi que l��volution de la technologie, il est temps de redonner � ce secteur sa v�ritable place. En effet, l�artisanat est pr�sent dans des festivals, les c�r�monies de mariage, les fian�ailles... chose qui fait la particularit� de l�ex-Pomarla. Les cascades d�El-Ourit revivent, l�esplanade de Mansourah a retrouv� son charme d'antan, et le week-end, on a du mal � trouver une place au plateau de Lalla Setti et ce, gr�ce � la magie des airs, le t�l�ph�rique vous exp�diant en moins de dix minutes � 1 000 m d�altitude pour admirer l�horizon qui se perd aux confins de la M�diterran�e. Le jour o� le tourisme sera confi� aux professionnels, Tlemcen sera sans doute avec son artisanat un p�le touristique qui fera r�ver plus d�un.