En Alg�rie, 10 % de la population est concern�e par le diab�te. Chaque ann�e, le nombre des malades augmente. Les mauvaises habitudes alimentaires sont un facteur � risque. Une bonne hygi�ne de vie permet de limiter les risques. Irane Belkhedim - Alger (Le Soir) - Des portes ouvertes sont organis�es aujourd�hui � partir de 9h � la Maison des diab�tiques (El Hamma, les Annassers) sur �L�hygi�ne alimentaire chez les diab�tiques�. Le choix du th�me n�est pas fortuit car la situation reste pr�occupante en Alg�rie : le diab�te de type 2 occupe la quatri�me place parmi les maladies non transmissibles, et sa pr�valence ne cesse d�augmenter. Le mal en quelques chiffres En Alg�rie, 10 % de la population est diab�tique, 25 % des jeunes malades sont des insulinod�pendants. 40 % des malades ne sont pas assur�s et vivent parfois dans le d�nuement, ceci les expose � de graves complications (gangr�ne, c�cit�). Des enqu�tes nationales men�es r�cemment ont d�montr� que les maladies non transmissibles, particuli�rement les maladies cardiaques et le diab�te de type 2, ont progress� au cours des derni�res d�cennies. Pour les sp�cialistes, il est clair que l�augmentation de la pr�valence du diab�te de type 2 est �troitement li�e � des facteurs environnementaux tels que de mauvaises habitudes alimentaires et un style de vie s�dentaire. Mauvaise habitude alimentaire des Alg�riens Manger sain, c�est se soigner contre toutes sortes de maladies. Pourtant, peu d�Alg�riens aujourd�hui sont en mesure de suivre ces recommandations car l��volution des habitudes alimentaires des Alg�riens est inqui�tante : malbouffe et s�dentarit�. Une r�cente �tude men�e par Transition And Health Impact in North Africa (TAHINA) a r�v�l� une tendance � consommer des produits n�fastes : aliments trait�s, pain � chaque repas, faible consommation de fruits et de l�gumes et, surtout, faible consommation de poisson par rapport aux graisses animales, m�me dans les r�gions c�ti�res. Une situation li�e aux conditions sociales et �conomiques pr�caires. Stress, angoisse, probl�mes de tout genre sont le lot quotidien de la population. Des conditions de vie d�favorables et qui constituent des facteurs � risque. Aussi, la progression du diab�te est largement li�e � l'�volution de nos modes de vie. Pour cette raison, les m�decins indiquent qu�une alimentation �quilibr�e et diversifi�e est la cl� d'une bonne prise en charge. Quel que soit le traitement, il est conseill� de renoncer aux mauvaises habitudes pour �viter toute complications de la maladie. A titre d�exemple, les aliments gras favorisent les risques cardiovasculaires. La probabilit� de d�velopper un infarctus du myocarde est multipli�e par deux � quatre chez un diab�tique ; ces infarctus sont deux fois plus souvent mortels. De m�me les diab�tiques sont deux fois plus enclins � d�velopper une art�rite des membres inf�rieurs. Les patients sont plus souvent victimes d'accidents vasculaires c�r�braux et ces probl�mes sont, en g�n�ral, plus graves que chez les non diab�tiques. Le diab�te, �a tue ? Il faut savoir que le diab�te est une maladie chronique, insidieuse et co�teuse. Elle s�accompagne de graves complications si elle n�est pas bien prise en charge. Elle se caract�rise par un exc�s de glucose dans le sang, l'organisme ne s�cr�tant pas assez d'insuline pour assimiler le sucre pr�sent dans les aliments. Il existe 2 types de diab�te : le diab�te de type 1 qui n�cessite un traitement quotidien par de l'insuline. Le diab�te de type 2, trait� par des m�dicaments, une alimentation �quilibr�e et une activit� physique r�guli�re. En Alg�rie, 10 % des malades ignorent �tre des diab�tiques ! D�s lors, les campagnes de sensibilisation doivent se multiplier et faire partie d�un programme national annuel de pr�vention. De plus, la situation actuelle exige d�orienter la politique de sant� vers la pr�vention et la gestion effective de cette maladie chronique.