Les entreprises alg�riennes, et le Forum des chefs d�entreprises (FCE), s�en est fait, hier, le porte-parole, lancent un cri de d�tresse, subissant une r�glementation de plus en plus restrictive et p�nalisante, l�absence de concertation� Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Hier � l�h�tel El Aurassi, � l�occasion d�une rencontre-d�bat, le pr�sident d�honneur du Forum des chefs d�entreprises (FCE), Omar Ramdane, a avou� et son inqui�tude et son impuissance face � l�accumulation des difficult�s pour les entreprises. Notamment les nouvelles mesures r�glementaires, dont l�obligation des licences d�importation, qui contraignent les producteurs alg�riens, d�j� brid�s par l�obligation de paiement de leurs importations par cr�dit documentaire. Et des producteurs, le pr�sident du FCE, R�da Hamiani, s�en faisant �galement le porte-parole, qui restent marginalis�s, en manque de consid�ration v�ritable, en butte � l�illisibilit�, l�incoh�rence de la gouvernance actuelle, la non-poursuite des r�formes structurelles. Et cela dans le contexte o� la manne p�troli�re, l�expansion de la d�pense publique et la m�thode adopt�e pour juguler la forte croissance des importations de biens et de services constituent des leurres. Et que les importantes ressources bancaires sont encore inemploy�es. Et que la cr�ation d�entreprises connaisse un �ralentissement extr�mement important�, selon le pr�sident du FCE. Mais aussi dans la mesure o� le r�gime actuel de cr�ation de la croissance �conomique �n�est pas bon�, selon le professeur Abdelmadjid Bouzidi, craignant l�impasse. Ce dernier de noter que les moteurs de la croissance (investissement, consommation, exportation et d�pense publique) sont �en panne�. Voire, les incitations �conomiques tant globales que micro�conomiques et institutionnelles sont inexistantes. Ainsi, l�inflation marque son retour, la banque n�est pas au diapason, la bureaucratie reste pr�gnante, l��quit� dans la justice manque. Autant d�exemples probants d�une situation contraignante pour l�entreprise mais dont la responsabilit� n�incombe pas seulement aux op�rateurs mais aussi � l�Etat, malgr� tous les efforts de ce dernier. Ainsi, � l�aune des difficult�s soulev�es par les op�rateurs dans les secteurs agroalimentaire, pharmaceutique et des TIC notamment, ou lors des d�bats, c�est un v�ritable cri de d�tresse que le FCE a lanc�, sans intention pol�miste. Saura-t-il, pourra-t-il �tre entendu � bon escient par les pouvoirs publics ?