Nous ne sommes pas encore remis de la mort de notre coll�gue et ami Mohamed Issami, ravi � l�affection des siens dimanche dernier, terrass� par une crise cardiaque, que nous apprenons la mort de notre cons�ur Baya Gacemi. La nouvelle a fait le tour des r�dactions hier, semant l��moi au sein de la corporation. En une semaine, la famille des journalistes a perdu deux plumes. Baya Gacemi nous a quitt�s dimanche 25 avril � l�h�pital Gustave-Roussy (Villejuif) � Paris, des suites d�une maladie. Baya �tait une fervente militante de la libert� d�expression. Une femme de terrain, passionn�e par son m�tier. Apr�s des �tudes en sciences politiques et droit international � La Sorbonne, elle rentre en Alg�rie en 1985, pour entamer sa carri�re journalistique. Apr�s Alg�rie Actualit�, o� elle comptait parmi les meilleurs journalistes, elle sera membre fondatrice de la Tribune, puis correspondante du journal fran�ais l�Expression. Son r�ve �tait de cr�er son propre journal. Elle l�avait d�clar� � Timimoun � un journal �tranger il y a quelques ann�es, lors d�une couverture sur le tourisme. Nous l�avions rencontr�e, et constat� que le projet lui tenait � c�ur. Son r�ve fut heureusement r�alis�. Elle dirigea un journal satirique qui fit long feu pour des raisons financi�res. Baya Gacemi �tait connue non seulement pour ses �crits journalistiques, mais pour son �uvre litt�raire. Elle signera son livre sur la d�cennie noire : Moi, Nadia, femme d�un �mir du GIA aux �ditions du Seuil en 1998. Une �uvre qui a enregistr� des ventes record � l�occasion du Salon du livre, organis� en 2000 � Alger. En 2006, elle sera prim�e et obtiendra le prix international Omar-Ourtil�ne, d�cern� chaque ann�e au meilleur journaliste. Elle avait eu ce m�rite. Repose en paix Baya.