Voilà un an déjà que la célèbre écrivaine et journaliste Baya Gacemi décédait à Paris, à l'hôpital Gustave Rousset de Villejuif. Une année entière, riche en événements.Que dire ! Depuis moins d'un an, l'actualité dans le monde arabe s'est emballée de manière singulière. Militante des droits de l'Homme, Baya Gacemi doit aujourd'hui rire doucement, là où elle est, de la débâcle de certaines dictatures dont elle n'a pas cessé, durant son existence, d'en dénoncer les méfaits. Née à Annaba, le 10 janvier 1952, Baya Gacemi a d'abord fréquenté le lycée Saint Augustin. Elle fait néanmoins sa terminale à Alger où la petite «provinciale» obtient son baccalauréat au lycée Hassiba Ben Bouali. Elle s'inscrit ensuite à la Fac centrale où elle poursuit des études en psychologie. Elle monte après à Paris où elle rencontre à Sciences- Po le chroniqueur, écrivain et psychanalyste Gérard Miller avec qui elle collabore quelque temps. De retour à Alger, elle côtoiera longuement, dans les rédactions, Kheireddine Ameyar, Tahar Djaout, Abderrahmane Mahmoudi et tant d'autres belles plumes. Elle lança en 2005-2006 un hebdomadaire satirique ‘l'Epoque' qui, hélas, ne fera pas long feu malgré sa haute tenue et ses signatures prestigieuses. Le ton tranchant adopté par le canard de Baya Gacemi dissuadera les annonceurs les plus téméraires. Cela dit, Baya Gacemi est surtout connue à travers le monde pour avoir exercé en qualité de correspondante à Alger pour le compte de plusieurs médias internationaux. On peut citer, ainsi, la radio française RFI, la télé allemande ARD ou encore L'Express, le célèbre hebdomadaire français créé par Françoise Giroud. Juste avant son décès, la chaîne satellitaire France 24 cherchait à la recruter. Le destin en a voulu autrement.