La col�re qui couvait au sein de la population et des �lus locaux depuis la d�cision prise par le wali de Tizi-Ouzou d�arr�ter l�octroi de toute aide de l�Etat � l�habitat rural concernant les postulants ayant lanc� des constructions en sur�l�vation, faute de terrains � b�tir ou de moyens financiers pour r�aliser les travaux de terrassement, a fini par s'exprimer bruyamment en cette fin de semaine, � Beni Yenni. Quelque vingt personnes se sont rendues au si�ge de la da�ra pour exiger de son chef de �d�bloquer la situation, puisque c'est � son niveau que doit se prendre la d�cision de signer les engagements en notre faveur�, a d�clar� un homme que nous avons rencontr� sur place. Le probl�me de ces citoyens est relatif � leurs constructions qu'ils ont commenc� � b�tir en sur�l�vation (une construction sur une autre d�j� existante) apr�s avoir obtenu le permis de construire et m�me sign�, pour la majorit� d'entre eux, les cahier des charges avec la CNL (Caisse nationale du logement). Cependant, apr�s avoir pass� tous les �cueils administratifs, ces postulant ont �t� press�s par l'administration � travers les services du logement et des �quipements publics (Slep) d'engager les travaux physiques pour atteindre les 20% exig�s pour l'obtention de la premi�re tranche financi�re de l'aide de l'Etat (700 000 DA). Beaucoup de postulants ont d� alors �serrer la ceinture� pour r�aliser ces travaux, certains ont m�me sollicit� l'aide des tiers. Mais voil� que la d�cision du wali de Tizi- Ouzou, au mois de septembre dernier, de n'accorder de d�cisions d'aides � l'habitat rural que pour �les constructions �rig�es sur des terrains nus� a pris en �otage� cette cat�gorie de postulants. On se rappelle que les �lus locaux avaient r�agi � l'�poque en interpellant le wali de Tizi-Ouzou dans un document cosign� par 13 pr�sidents d'APC, dans lequel il est fait �tat, entre autres, du probl�me de l'habitat rural et de �l'inexistence de terrains de construction dans nos r�gions montagneuses� ou �de la difficult� du relief tr�s accident�. Lors de la rencontre des P/APC de la wilaya de Tizi-Ouzou avec le wali, le 22 f�vrier dernier, sur la situation du programme de l'habitat rural et la difficult� d'approvisionnement en mat�riaux de construction, particuli�rement le ciment, les �lus locaux ont encore une fois soulev�, et avec forte insistance, le cas de la sur�l�vation, demandant au wali de �d�bloquer la situation pour au moins ceux qui sont d�j� avanc�s dans les travaux�. Pour d�samorcer cette situation, le wali a mis la balle dans le camp des P/APC et des chefs de da�ra, leur demandant d'�tudier ces cas et de signer conjointement des �engagements� en faveur de ces b�n�ficiaires. Et � ce titre, il semblerait que c'est uniquement � Beni Yenni o� le chef de la da�ra refuserait de �signer ces engagements� alors que les P/APC des trois communes y ont d�j� appos� leurs estampilles. C'est ce qui a mis ces postulants, dont le nombre avoisinerait la soixantaine au niveau de la da�ra, en col�re contre le chef de la da�ra. �Nos �lus ont fait leur travail, dans les autres da�ras comme Ouacif, le probl�me est r�gl�. Seul notre chef de da�ra refuse de signer ces documents pour nous d�livrer de cette situation, alors que dans les autres wilayas, c'est des logements clefs en mains qui leur sont donn�s, avec d�m�nagement aux frais de l'Etat�, ont cri� les citoyens au sortir du si�ge de la da�ra, avant de se fixer rendez-vous pour le 26 avril courant, avec les concern�s des communes Yatafen et Iboudrar�ne. �Nous sommes mobilis�s pour r�gler ce probl�me par tous les moyens, quitte � engager une action en justice pour faire valoir nos droits�, nous fera savoir une autre personne. Par ailleurs, nous avons appris que le chef de da�ra de Beni Yenni aurait envoy� des �avis de passage� � tous les concern�s par ce probl�me dans les trois communes, fixant � chacun la date de la visite de son habitation. Signalons que nous avons enregistr� un cas parmi ces postulants � Iboudrar�ne, qui a fait une d�pression (nous avons les certificats m�dicaux en notre possession) devant l'impossibilit� de rembourser les cr�dits qu'il a contract�s aupr�s de particuliers.