Le wali de Boumerd�s, M. Brahim Merad, a enfin donn� la version officielle au sujet du drame de Zemmouri qui a co�t� la vie au jeune B. Hamza, dont la mort tragique a �t� le d�clencheur de violentes �meutes durant deux jours et deux nuits. Le wali s�est exprim� sur la question au 6e jour du drame, devant les �lus de l�APW � l�occasion de la premi�re session de l�assembl�e pour examiner, entre autres, le dossier du PDAU (plan directeur de l�am�nagement urbain) de la commune de Zemmouri. Apr�s avoir pr�sent� ses condol�ances � la famille du d�funt, le wali a donn� la version officielle sur les circonstances de la mort de B. Hamza, tu� par balle par un policier, mercredi dernier. �La police a re�u des informations s�res faisant �tat du d�placement de terroristes qui allaient rencontrer les �l�ments de leur r�seau de soutien. Neuf agents de la police judiciaire se sont d�plac�s sur les lieux. A leur arriv�e � la for�t du Sahel, trois personnes qui s�y trouvaient se sont enfuies � la vue des policiers. Deux d�entre elles se sont par la suite arr�t�es. La troisi�me personne a continu�, se mettant dans une situation suspecte. Le policier a alors tir� deux balles. L�une d�elles a atteint la victime � la nuque.� Le wali a tenu � pr�cis� que �l�enqu�te suit son cours�, tout en soulignant qu�il revient � la justice de �d�terminer les motivations r�elles du tireur�. Plusieurs questions restent, n�anmoins, en suspens et continuent � tarauder l�esprit des citoyens. Le policier, avant de tirer sur le fuyard, a-t-il fait usage de tirs de sommation, donc en l�air, comme le lui impose la loi ? A quelle distance se trouvait le jeune homme avant d��tre atteint par les tirs ? Pourquoi les policiers n�ont pas poursuivi le fuyard. Ils pouvaient tenter de le rattraper tout en s�assurant une couverture puisqu�ils �taient au nombre de neuf. En tout �tat de cause, les t�moignages des citoyens de Zemmouri et ceux du wali renforcent la conviction des uns et des autres sur cette terrible affaire : il n�y avait nullement de danger imm�diat pour ces policiers en mission command�e. Conclusion : la situation de �l�gitime d�fense� ne peut, a priori, �tre invoqu�e. Que dira la justice � ce propos ? De son c�t�, le directeur g�n�ral par int�rim de la S�ret� nationale, El-Affani Abdelaziz, qui, durant de longues ann�es, a �t� le policier num�ro un de la wilaya de Boumerd�s, a, selon les proches du d�funt, envoy� un message de condol�ances au p�re. Concernant la situation �conomique et sociale, soubassement de ces �meutes des jeunes de la commune de Zemmouri, le wali l�a r�sum� en une phrase : �Il n�y a pas d�autorit� !� A un �lu qui disait que Zemmouri a des potentialit�s florissantes, le wali a r�torqu� : �Elles ne sont en rien florissantes !� Une mani�re de signifier qu�elles ne sont pas exploit�es.