Depuis que les op�rateurs TV ont r�ussi � faire face aux hackers en d�veloppant des syst�mes de cryptage de plus en pus sophistiqu�s, le piratage des cha�nes payantes s�est tourn� vers le �Sharing�. Ce terme anglais veut simplement dire �partage�. En fait, les utilisateurs ne font que partager une ou plusieurs cartes d�abonnement officielles. L�id�e leur est certainement venue en observant les petits r�seaux domestiques qui servent � envoyer le signal d�crypt� vers plusieurs pi�ces du domicile familial. Et l�, ils se sont dits : �Ce qui est possible pour quatre ou cinq utilisateurs peut l��tre pour 100 ou 1 000 consommateurs !� Le r�seau est l� ; il a pour nom Internet. Il est international, infini et totalement fiable. Il offre la garantie d�une diffusion instantan�e pouvant atteindre les coins les plus recul�s. Il fallait simplement doter les d�modulateurs de prises d�acc�s � l�Internet pour les connecter avec les serveurs d�cryptant le signal TV. Le reste est un jeu d�enfant : l�utilisateur re�oit un logiciel (CCcam) qui lui permet d�acc�der au serveur. Tr�s vite, un r�cepteur va ouvrir la voie � ce qui est en train de devenir un v�ritable ph�nom�ne de soci�t� : le dreambox qui a l�avantage de ne pas �tre seulement �passif�, se comporte comme un vrai ordinateur fonctionnant sous Linux ! Mais son prix �lev� a pouss� les consommateurs vers d�autres produits nettement moins chers. L�acc�s aux serveurs �tait, au d�part, gratuit. Et la cha�ne fonctionnait comme un club d�amateurs s��changeant les acc�s aux cartes d�abonnement. Mais tr�s vite, d�astucieux informaticiens se sont mis � organiser des fili�res impressionnantes avec des serveurs tr�s puissants qui peuvent alimenter des milliers de clients contre un abonnement mensuel de 1 000 DA. Il faut savoir que c�est du piratage et que, dans de nombreux pays, les possesseurs de serveurs ainsi que leurs clients sont passibles de fortes amendes et de peines de prison. Si la police tombe sur un serveur, elle peut facilement remonter toute la fili�re car chaque �abonn� laisse une trace : son adresse IP. La nouvelle g�n�ration des r�cepteurs ouverts au �sharing� fonctionne en monde �push� directement via le satellite, gr�ce � un montage incluant deux paraboles (voir nos pr�c�dents articles sur le Mybox 2010). En d�autres termes, le r�seau fonctionne dans un seul sens et l�adresse IP de l�utilisateur n�est pas renvoy�e vers le serveur. En outre, l�acc�s vers ces serveurs est pay� une seule fois, au moment de l�achat du terminal. Mais rien ne dit que le syst�me fonctionnera tout le temps. Le propri�taire du serveur qui est en m�me temps l�importateur peut tr�s bien vouloir faire partager les frais du serveur � ses �clients�. Mais cela ne peut intervenir que le jour o� il aura �coul� tout son stock et d�cid� de ne plus importer de d�modulateurs de ce genre. Car, la principale motivation de l�acheteur demeure l�acc�s au �Sharing� ! Pour le moment, il n�existe aucune parade contre le �sharing�. Les serveurs utilisant les donn�es des cartes officielles, il est pratiquement impossible de les emp�cher d�acheminer les images d�cod�es. Mais on ne sait jamais�