La Journ�e mondiale de la libert� de la presse a �t� c�l�br�e, hier dimanche, � B�ja�a, par l�association des journalistes de B�ja�a, nouvellement constitu�e, � travers une conf�rence avec comme th�me central, �les enjeux et le devenir de la presse� anim�e par le directeur d� El Watan, Omar Belhouchet, Zoubir Souissi, ancien directeur du Soir d�Alg�rie et ancien pr�sident du Conseil d��thique et de la d�ontologie ainsi que Nadir Benseba�, coordinateur de la FIJ en Alg�rie. La rencontre-d�bat a enregistr� la pr�sence du pr�sident de l�APW de B�ja�a, de la star de la chanson kabyle Amour Abdenour, du d�put� Djamel Ferdjellah et de plusieurs animateurs de la soci�t� civile. Prenant la parole, Mohamed Bessa, pr�sident de l�AJB, a fait lecture d�une d�claration de l�association, mettant en exergue sa ligne d�action. Lui succ�dant, Nadir Benseba� a plaid� pour la d�p�nalisation des d�lits de presse. Il rappellera � l�occasion que pas moins de sept journalistes ont �t� emprisonn�s et quelque 200 autres poursuivis en justice pour leurs �crits durant la p�riode allant de 2000 � 2006. Omar Belhouchet, lui, n�a pas cach� son pessimisme quant � l��tat de la libert� de la presse qui vit, selon lui, �continuellement au rythme des rapports de force avec les pouvoirs publics�. �Les journaux qui essaient d�enqu�ter sont confront�s � un harc�lement judiciaire devenu une vraie machine de guerre. Nous avons le code p�nal le plus r�pressif au monde, les journalistes et les �diteurs sont expos�s � une v�ritable �p�e de Damocl�s�, fera constater le directeur d� El Watan. Evoquant l�exp�rience de son journal avec l�OJD, Omar Belhouchet a indiqu� qu�elle constitue un pas vers la professionnalisation et permettra une meilleure lisibilit� du paysage m�diatique. Abondant dans le m�me sens, l�ancien directeur du Soir d�Alg�rie, Zoubir Souissi, a fait part �galement de son inqui�tude quant � l��tat de la libert� de la presse. �Il y a feu en la demeure, nous-m�mes avons fait preuve de faille�, souligne-t-il d�embl�e avant de rappeler les conditions de cr�ation du Conseil d��thique et de d�ontologie, dont il fut le pr�sident, et les raisons de son d�clin. Dans son intervention, Zoubir Souissi a estim� que la cr�ation d�une aussi importante institution a �t� pr�matur�e d�autant plus, explique-t-il, que �l�on n�avait pas pr�alablement d�fini les moyens et les missions de son existence�. �On a mis en quelque sorte la charrue avant les b�ufs�, at- il d�clar�, tout en insistant sur la n�cessit� d�accorder une plus grande attention � la formation des journalistes, qui fait d�faut dans le pays.