Le bureau fédéral de la FAF tire la sonnette d'alarme. Lors de sa réunion de jeudi dernier, il a fait part de son inquiétude face aux litiges financiers opposant des joueurs à leurs clubs employeurs. Le bureau fédéral indique que «malgré les décisions importantes de la Chambre de Résolution des Litiges qui ont permis le payement de plusieurs joueurs et la libération de 111 joueurs professionnels (32 joueurs évoluant en Ligue Une, 61 joueurs pour la Ligue Deux, et 18 joueurs qui évoluaient dans des clubs relégués en division nationale amateur), la fin de la saison a entraîné de nombreux nouveaux litiges (65 dossiers) estimés à 81 millions DA pour la Ligue 1 qui augmentent le chiffre dû aux joueurs par certains clubs de la Ligue 1 à 161 millions DA. Pour la Ligue 2, 36 dossiers ont été traités pour un montant de 121 millions DA et qui monte le chiffre global à 257 millions DA. La structure fédérale estime que «ces chiffres deviennent inadmissibles et les dispositions règlementaires seront appliquées par la LFP dans toute leur rigueur pour stopper l'endettement des clubs et la menace de l'intégrité et le bon déroulement des championnats professionnels». Voilà donc le bureau fédéral qui se réveille. Il était temps car cette histoire de clubs qui vivent au-dessus de leurs moyens, il y a bien longtemps que nous en parlons dans ces mêmes colonnes. La Fifa veut imposer le fair-play financier aux clubs professionnels, à savoir qu'il est interdit à tout club de dépenser plus d'argent qu'il ne gagne. Si elle doit se servir d'une référence elle n'a qu'à voir ce qui se passe chez nous avec un football professionnel nullement rentable quand on sait que la masse salariale que verse mensuellement chaque club dépasse de loin ses recettes. Ces clubs se complaisent dans cette situation consistant à payer encore plus des joueurs qui n'ont de statut professionnel que le nom tant sur le plan de la discipline que sur celui du talent sportif. En dehors de trois ou quatre d'entre eux, ces clubs évitent d'avouer qu'ils versent de trop gros salaires et qu'il serait peut-être temps de définir un plafonnement.