C'est ce qui s'appelle frapper un grand coup. Transféré à Parme en provenance de l'Olympique Lyonnais, Ishak Belfodil n'a pas tardé à se fondre dans le moule parmesan. Auteur de 8 buts et 5 passes décisives pour sa saison passée au Stade Ennio-Tardini, l'attaquant a fait des ravages. Et d'ailleurs, le néo-international algérien, formé à l'Olympique Lyonnais, n'a pas tardé à attiser les convoitises, au point de plaire à de nombreux clubs italiens et de finir par poser ses valises à l'Inter Milan. Une arrivée que nous décrypte son agent, Georges Atangana: «Ishak a fait une saison exceptionnelle l'année dernière, vraiment impressionnante. Il est rare de voir un joueur autant en vue aussi rapidement en Serie A, tout le mérite lui revient. Il a eu des petits problèmes physiques durant la deuxième partie de saison, il aurait pu marquer plus, mais ses prestations ont convaincu l'Inter de le prendre. Quand un joueur comme Ishak va dans un tel club, aussi huppé, on regarde avant tout l'aspect sportif. C'est ça qui a été au centre de tous les pourparlers». Un projet qui a séduit le joueur et son agent, puisque mêlant expérience et jeunesse aux dents longues : «L'Inter Milan veut miser sur les jeunes, avec notamment le jeune Icardi devant, un Argentin né en 1993. Après, il y a des anciens comme Palacio et Milito, qui est lui blessé pour quelques mois. Il y a donc quatre attaquants pour deux postes. Ce projet consiste à mettre deux jeunes pour venir épauler les anciens». Un projet séduisant sur le papier, d'autant que le club nerazzurro semble aussi en passe d'être racheté par le richissime homme d'affaires indonésien Erick Thohir. Les mercato XXL qui pourraient donc s'annoncer à l'Inter ont-ils également fait pencher la balance ? «Ce qui nous a intéressés, c'est le projet proposé par l'Inter pour Belfodil. Ce projet ressemblait vraiment à ce que l'on recherchait. Pour nous, c'était le projet de l'Inter qui était le bon». Un projet qui était le bon, au contraire sans doute de celui qui était mis en place à l'Olympique Lyonnais. Alors que l'attaquant avait sur le papier toutes les qualités nécessaires pour devenir l'un des leaders d'attaque du club septuple champion de France, résolument tourné vers la jeunesse qui plus est, il n'en a finalement rien été. Comment l'expliquer ? «Je pense que, du côté de Lyon, ce n'était pas simple pour lui de jouer. Là, aujourd'hui, il n'a que 21 ans. On oublie tous que c'est encore un gamin. Il a commencé à faire parler de lui à 17 ans. Après, je ne jugerai jamais la manière dont l'OL l'a géré, ils ont fait leur boulot. Lyon est une grosse équipe, un très grand club, avec des dirigeants très compétents. Je pense donc que, s'ils ont laissé Ishak partir, c'est simplement parce qu'il y avait devant lui des joueurs tels que Lisandro et Gomis. En se faisant prêter à Bologne, il avait la possibilité de jouer comme il l'espérait. Ishak sera toujours très reconnaissant envers les dirigeants de l'OL, qui lui ont donné cette opportunité». Qu'importe, c'est désormais vers l'Inter Milan que le joueur se tourne, avec la farouche ambition de s'imposer sous le maillot nerazzurro. À lui de jouer.