L'Arabie saoudite ne semble pas tracer de limites dans son comportement hostile. La monarchie pétrolière qui dirige une coalition arabe auteure de crimes de guerre perpétrés contre le Yémen est aujourd'hui accusée de torturer les princes interpellés il y a quelques semaines pour corruption. La commission anticorruption est en marche en Arabie saoudite. Après l'arrestation de dix princes et de dizaines d'anciens ministres, The Daily Mail a diffusé une information selon laquelle les membres de la famille royale seraient torturés, alors que le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane participerait personnellement aux interrogatoires. Les représentants de l'élite saoudienne, y compris des princes, détenus pour suspicion de corruption, seraient torturés pendant les interrogatoires, rapporte The Daily Mail, se référant à ses informateurs. «Ils les battent, torturent, giflent, insultent. Ils essayent de briser leur volonté», a noté le média. Selon The Daily Mail, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane pourrait personnellement participer aux interrogatoires, à l'aide desquels il tente de découvrir le réseau présumé de fonctionnaires étrangers qui ont reçu des pots-de-vin de la part des princes. Selon le journal, il aurait déjà confisqué 194 milliards de dollars aux princes et aux hommes d'affaires détenus. L'Arabie saoudite a proposé à ces princes et ministres de lui remettre leur argent en contrepartie de leur liberté. Cela a lieu alors que l'Arabie saoudite a besoin d'argent pour financer les frappes menées par la coalition arabe contre le Yémen. En outre, le média indique que la société de sécurité américaine Academi, successeur de la société militaire privée Blackwater, serait impliquée dans les tortures, ce qui est pourtant nié par le représentant d'Academi. Début novembre, onze princes et des dizaines d'anciens ministres ont été arrêtés en Arabie saoudite sur décision d'une commission anticorruption. Ces arrestations sont intervenues peu après la création, par décret royal, de cette commission, dirigée par le prince héritier et homme fort du royaume ultra-conservateur, Mohammed ben Salmane. Parmi les suspects, il y aurait le prince Al-Walid ben Talal, l'un des plus riches hommes du monde, ainsi que Miteb Ben Abdullah, l'ancien chef de la Garde nationale, limogé. Pour la période de l'enquête, tous les comptes privés des suspects ont été gelés, les autorités saoudiennes s'étant adressées aux banques des pays voisins, y compris celles du Koweït et des Emirats arabes, pour détecter les comptes des accusés. Le prince héritier de l'Arabie saoudite est accusé de mener une action pour écarter toute opposition à son règne. La corruption serait un prétexte pour mettre en prison onze princes et des dizaines de ministres qui ne seraient pas d'accord avec sa politique. L'Arabie saoudite est accusée de mener une politique hostile dans la région. L'ONU accuse la coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite d'avoir tué des milliers de civils au Yémen. Le Liban l'accuse de kidnapping du Premier ministre Hariri. Damas l'accuse de soutenir le front El Nosra qui a perpétré de nombreux massacres contre les civils. L'Arabie saoudite qui a conclu un marché de 460 milliards de dollars d'armes avec les américains est assurée de la caution de Washington.