Le bureau de wilaya de Tizi Ouzou du Conseil national autonome du personnel de l'enseignement du secteur ternaire de l'éducation (CNAPESTE), qui a déclenché une grève depuis le 20 novembre à travers différents établissement de la wilaya, hausse le ton et appelle ses adhérents à un rassemblement devant le siège de la wilaya, ce mardi 5 décembre, pour réitérer ses revendications à l'adresse de la tutelle. Cette action qui se veut selon le CNAPESTE de Tizi Ouzou, «un sit-in de la dignité» comme cela est mentionné dans son appel lancé à l'adresse des adhérents, avec comme objectif la satisfaction de sa principale revendication, à savoir la mise à l'écart de deux responsables exerçant au niveau de la direction de l'éducation de la wilaya de Tizi Ouzou. Deux responsables qui seraient impliqués, selon ce syndicat, dans l'affaire de l'agression d'une enseignante dans les bureaux de la direction de l'éducation, au début du mois d'octobre dernier. Une affaire qui était d'ailleurs à l'origine du mouvement de grève enclenché par le CNAPESTE à travers différentes établissements de la wilaya en signe de solidarité avec l'enseignante en question, tout en exigent la mise à l'écart des responsables concernés. Cette affaire avait, pour rappel, suscité une grande polémique et avait poussé la direction de la sûreté de wilaya de Tizi Ouzou, à rendre public un communiqué le 31 octobre au lendemain d'un sit-in du CNAPESTE devant le siège de la DE, pour démentir toute sorte d'agression sur l'enseignante en question par une policière de la sûreté de Tizi Ouzou, suite à un différend qui a éclaté dans les bureaux de la DE entre l'enseignante et des responsables de l'administration. «La policière de faction s'est déplacée sur les lieux du différend et est intervenue en appelant l'enseignante au calme avec professionnalisme, en présence de témoins ; finalement, les choses sont rentrées dans l'ordre», écrit la sûreté de wilaya dans un communiqué transmis à la presse. Toutefois, le CNAPESTE, a maintenu sa position, en multipliant les déclarations où il est exigé le renvoi pur et simple des deux responsable en question. Dans sa déclaration du 28 novembre à l'issue d'une réunion tenue au siège du syndicat sis au CEM Lotfi de Tizi Ouzou, afin d'évaluer le mouvement de grève enclenché depuis le 20 novembre dernier, les membres du conseil de wilaya du CNAPESTE, tout en se félicitant de ce qu'ils qualifient d'une «mobilisation croissante et de la prise de conscience qui ne cesse de s'amplifier», affirment enregistrer avec satisfaction «l'adhésion massive de beaucoup d'autres enseignants et d'enseignantes des différents paliers au mouvement de grève, ce qui prouve la justesse de nos revendications», lancent les membres du conseil de wilaya du CNAPESTE, qui sont revenus à la charge concernant l'affaire des deux responsables de la DE, qui se sont rendus auteurs, selon le CNAPESTE, de «multiples dépassements, de passe-droits, d'abus du pouvoir, d'hégémonisme, de comportements indignes et de non-dits restés impunis». «La revendication de leur départ ne repose donc pas sur le fait seul de leur complicité dans l'affaire de l'agression, mais ce dernier acte n'est que le summum de leur gestion calamiteuse des destinées des travailleurs», ajoute le conseil de wilaya du CNAPESTE.