Lors du déroulement des travaux du 9e congrès de la jeunesse sahraouie, des intervenants étrangers et sahraouis ont mis en exergue la souffrance du peuple sahraoui dans les camps des réfugiés à Tindouf ainsi que les avancées enregistrées dans le cadre politique et diplomatique. En marge du congrès, une conférence internationale de solidarité avec les jeunes sahraouis, a été organisée hier, à Aousserd. Lors de son intervention sociologue, chercheur à l'université Navarra de Madrid et auteur du livre «les jeunes sahraouis aux camps des réfugies en purgatoire entre la vie et l'enfer», Carlos vilches Plaza, a dressé un tableau noir sur la situation du peuple sahraoui dans l'exile des camps de Tindouf. Pour l'intervenant, les sahraouis, notamment les jeunes, souffrent d'insuffisance d'infrastructures destinées aux jeunes. Le professeur a expliqué lors de son intervention, que c'est à cause de ces conditions de vie que les jeunes choisissent l'émigration vers d'autres pays, pour subvenir aux besoins de leurs familles. Selon lui, les causes de cette ruée vers l'étranger est l'absence de travail à l'intérieur de la RASD, alors que la majorité des jeunes sahraouis ont terminé leurs études supérieures. En ce qui concerne les jeunes qui vivent à l'intérieur des camps, Carlos vilches Plaza, a signalé qu'un nombre important de ces gens utilisent l'internet comme un moyen de communication via les réseaux sociaux, à l'encontre d'une minorité qui s'enserre dans la recherche et la documentation. Sur le plan politique, l'orateur a précisé qu'une grande partie des sahraouis qui se trouve dans les camps des réfugiés s'intéressent à la politique de leur pays. «50% des jeunes sont impliqués dans le domaine de la politique du gouvernement de la RASD. De plus, qu'une majorité écrasante des jeunes sahraouis sont adhérés dans les rangs de l'armée de libération», a-t-il enchainé. Avant de mettre en exergue les avancées notables du peuple sahraoui dans les autres domaines. Pour sa part, le président de l'association des parents détenus et des disparues sahraouis, Abdeslam Omar a affirmé au début de son intervention que les verdicts du royaume chérifien ne correspondent pas au droit international. Pour la spoliation des ressources naturelles, l'activiste sahraoui a appelé a organiser une conférence internationale sur l'exploitation illégale du colon des ressources naturelles du Sahara occidental. Indiquant que la RASD au tant que membre fondateur de l'UA veille à encourager les jeunes africains dans le développement durable des Etats du continent noir. S'exprimant au sujet de la politique du Maroc adaptée sur 80% du territoire sahraoui occupé depuis 1975, il dira que «le Makhzen» pratique une oppression contre les sahraouis sans défense, en les privant d'emploi et d'habitat. De son côté, ancien détenu et activiste actuel des droits de l'homme, Hassen Alia a exprimé son mécontentement sur la férocité de la politique coloniale au vu de la présence du Munirso sur le territoire ainsi que la complicité des Etats qui prétendent la défense des droits de l'Homme. Rappelant que des activistes sahraouis ont perdu leurs vies à l'intérieur des prisons marocaines. Des journalistes dénoncent la position de Macron Le Comité des journalistes algériens solidaires avec le peuple sahraoui (CJASPS) dénonce la position d'Emmanuel Macron vis-à-vis du conflit du Sahara occidental et l'accuse de verser dans ‘'l'amalgame'' en tentant d'occulter de facto le principal concerné, à savoir le peuple sahraoui et son représentant légitime le Front Polisario. Dans un communiqué rendu public, hier, ce comité a dénoncé la position du président français, globalement favorable à l'occupation marocaine, suite aux déclarations faites aux quotidiens ‘El Khabar' et ‘El Watan'. En évoquant une position française biaisée, se basant sur une prétendue approche se situant «à équidistance» dans cette question, Macron tente d'éluder le fond du problème en le vidant de sa consistance qui fait que cette question qui relève de la décolonisation est inscrite depuis 1965 en tant que telle au niveau de l'ONU, a-t-on estimé. Selon la même source, «Macron cherche à dévier le conflit de sa nature, c'est-à-dire, un problème de décolonisation entre l'occupant marocain et le peuple du Sahara occidental qui lutte pour son indépendance à travers son unique représentant légitime le Front Polisario». C'est ainsi qu'il a cherché, à travers sa déclaration à «bi-latéraliser» le conflit, en appelant à un dialogue entre les deux voisins, l'Algérie et le Maroc, occultant de facto le principal concerné, à savoir le peuple sahraoui et son représentant légitime le Front Polisario. Selon le comité, Macron s'enlise dans le conflit sahraoui, en tournant le dos à la légalité internationale et aux droits des peuples à l'autodétermination. «Cette position constitue un déni flagrant du droit des peuples à l'autodétermination et à la liberté. Un déni aussi des résolutions de l'ONU et des instances internationales et une position grave pour un pays membre permanent du Conseil de sécurité», a-t-on souligné. En réalité, Macron, en déclarant que «la position française sur le Sahara occidental n'a pas changé et ne changera pas», montre que son pays «demeure l'obstacle au règlement du conflit sahraoui conforment à la légalité internationale et le principal soutien de l'intransigeance du Maroc et de son souverain qui à travers son lobby actif tient en otage la France» a-t-on estimé. Le plus étonnant est qu'au moment où le Chef de l'Etat français fait fi des résolutions de l'ONU, il condamne au même temps les déclarations du Chef de l'exécutif américain sur le statut d'El-Qods, qui sont une violation flagrante des résolutions internationales.