La rue ne décolère pas face au déni de justice dont est victime El Qods, colonisée, reconnue par le président américain capitale d'Israël. Des dizaines de milliers de manifestants sont à nouveau descendus dans la rue, hier, au Moyen-Orient et ailleurs dans le monde pour protester contre la décision controversée du président américain Donald Trump de reconnaître El Qods capitale d'Israël. Au quatrième jour de violences et de protestations dans les Territoires palestiniens qui ont coûté la vie à quatre Palestiniens, et de manifestations dans plusieurs pays, le pape François a renouvelé hier son appel à la sagesse. Mais preuve de l'exacerbation des confrontations, un Palestinien a poignardé et sérieusement blessé un garde de sécurité israélien à El Qods, selon la police qui a parlé d'attaque terroriste. L'assaillant a été arrêté. Une manifestation populaire a eu à Paris contre la venue du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Les contestations ont continué hier. Des protestations ont eu lieu à l'entrée de la ville de Bethléem en Cisjordanie occupée, où des affrontements ont éclaté avec les soldats d'Israël. D'autres heurts ont eu lieu dans le camp de réfugiés d'Arroub, également en Cisjordanie, où un Palestinien a été blessé par des balles en caoutchouc. Au Liban, les forces de sécurité ont fait usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau pour disperser une rare manifestation près de l'ambassade des Etats-Unis au nord de Beyrouth. Les manifestants ont été empêchés d'atteindre le complexe et plusieurs personnes ont été blessées. Lundi, une manifestation est prévue dans la banlieue sud de Beyrouth à l'appel du puissant mouvement Hezbollah, qui mobilise d'habitude une importante foule. Une manifestation massive s'est de nouveau déroulée à Istanbul qui accueille la semaine prochaine un sommet de l'Organisation de coopération islamique. Au Caire, des centaines de personnes ont manifesté à l'université d'Al-Azhar, à l'Université du Caire et à celle d'Aïn Shams. Quelque 200 avocats ont également protesté. Dans la capitale marocaine Rabat, la mobilisation a été massive avec des dizaines de milliers de personnes dans la rue avec des banderoles proclamant «El Qods, capitale de la Palestine». En Afghanistan, à Jalalabad, des centaines de manifestants ont brûlé une effigie de Donald Trump en chantant mort à l'Amérique, à Trump et à Israël. Et à Jakarta, quelque 5.000 Indonésiens ont protesté devant l'ambassade des Etats-Unis. Samedi, le Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas a appelé les Palestiniens à «poursuivre la confrontation et à l'élargir». Depuis jeudi, quatre Palestiniens ont péri dans la bande de Gaza, deux lors de heurts avec des soldats et deux membres du Hamas dans des raids aériens israéliens en riposte à des tirs de roquettes à partir de l'enclave palestinienne. Des centaines de Palestiniens ont été blessés principalement par des coups ou après inhalation de gaz lacrymogène, note le Croissant Rouge palestinien. Le président américain qui exprime clairement la partialité au bénéfice d'Israël a reconnu El Qods colonisée capitale de l'Etat hébreu. Une décision illégale dénoncée par la communauté mondiale. Un déni de justice qui ne respecte ni les juifs épris de justice, ni les chrétiens et ni les musulmans. El Qods, colonisée par Israel, ne sera jamais abandonnée par les musulmans, notent les peuples qui ont exprimé leur colére contre la décision initiée par Washington. Ils notent avce force que El Qods appartient aux musulmans.