Une cinquantaine de jeunes promoteurs des entreprises créées dans le cadre des dispositifs étatiques d'aide à la création d'emploi (ANGEM, CNAC et ANSEJ), en situation de difficultés financières, ont organisé, hier, un rassemblement devant le siège de la CNAC pour réclamer «l'arrêt des poursuites judiciaires» à leur encontre. Ces promoteurs, structurés dans un Collectif d'Appui à la Micro-Entreprise de la wilaya de Béjaia (CAME), dénoncent «une campagne massive lancée par les banques et les différents organismes d'aides à l'emploi de jeunes par le biais des huissiers de justice à l'encontre des jeunes promoteurs en difficulté et les pratiques abusives comme le chantage, les menaces et les intimidations». Ces promoteurs, qui se disent incapables de respecter les échéances prévues pour rembourser leurs crédits aux banques, demandent «une amnistie générale». Ils refusent d'assumer leur échec, arguant qu'ils n'ont pas accès aux marchés publics et privés. En outre, ces protestataires exigent des pouvoirs publics la réglementation de la sous-traitance et l'instauration d'un climat d'affaires adéquat et favorable à l'épanouissement des entreprises créées dans le cadre de ces dispositifs d'aide à l'emploi de jeunes.