Un mois après les élections locales, plusieurs assemblées populaires communales ne fonctionnent pas encore. S'il est encore tôt de parler de blocage, il est presque certain que la voie qui mène vers le consensus est longue et sinueuse, considérant les premiers couacs enregistrés ici et là. Le fonctionnement de plusieurs APC se trouve, en effet, gelé par faute d'accord entre les élus de plusieurs formations politiques. Contrairement à ce qui pourrait être admis, les désaccords portés à l'opinion publique sont d'ordre personnel. Le dernier en date a été relevé du côté de la commune de Leflaye, dans la daira de Sidi-Aich, ou la première réunion extraordinaire de l'assemblée populaire communale qui a eu lieu le 18 décembre a tourné court. Elle a duré le temps de la lecture de l'ordre du jour par le président de l'APC. Les cinq élus du FFS et les deux autres du MPA, ont quitté la salle laissant seuls les six élus du RCD, et refusant d'approuver l'ordre du jour. La discorde est liée au premier point inscrit à l'ordre du jour de cette première session qui consiste en la présentation de l'exécutif communal choisi par le maire conformément aux textes législatifs relatifs à la commune. «C'est la composition exclusivement par les élus du RCD de l'exécutif communal qui a provoqué le mécontentement des élus du FFS et du MPA» affirme un membre du bureau fédéral du Front des fronts socialistes, joint au téléphone. Ayant mal digéré cette sortie inattendue des élus du FFS et du MPA, la section communale de Leflaye du parti de Mohcine Belabbès, à travers une déclaration rendue publique jeudi, prend à témoin la population et l'opinion publique sur l'acte des sept élus du FFS et du MPA. Le RCD accuse ces derniers d'opter ouvertement pour le blocage de l'assemblée. «Par ce geste, ils – les élus du FFS et du MPA ndlr – ont opté pour le blocage manifeste de l'assemblée», écrit la section locale du RCD. Dans une déclaration au Temps d'Algérie, Réda Boudraa, membre du conseil national et élu à l'APW de Béjaia, affirme ne pas comprendre la sortie des élus du FFS qui s'inscrit à l'opposé des directives du plus vieux parti d'opposition lequel a accepté de siéger au côtés de son «frère ennemi» dans plusieurs assemblées, y compris de wilaya. L'élu tête de liste du FFS n'aurait pas admis, selon quelques indiscrétions, qu'il soit relégué à jouer les seconds rôles dans une APC dont il a été présidé aux destinées lors du précédent mandat. Le RCD ne désespère pas toutefois de voir les élus récalcitrants rejoindre l'APC et «placer l'intérêt général de la population et de la commune au dessus de toute autre considération» lit-on encore dans la déclaration de la section locale.