Le gouvernement syrien e a accusé samedi à son tour les rebelles d'avoir utilisé des armes chimiques dans les combats à Damas. «Une unité de l'armée encercle un secteur de Jobar où les terroristes ont utilisé des armes chimiques», a indiqué la télévision d'Etat, en faisant état de plusieurs cas «d'asphyxie» parmi les soldats. Le quartier de Jobar situé à la périphérie de Damas est aux mains des rebelles et les troupes du régime tentent de le reprendre depuis des mois à coups de bombardements et de raids aériens. L'Iran, principal allié régional de la Syrie, a affirmé samedi qu'il existait des «preuves» que les groupes rebelles syriens avaient utilisé des armes chimiques, mettant en garde les Etats-Unis contre toute «intervention militaire». «Nous sommes très inquiets des informations concernant l'utilisation d'armes chimiques en Syrie et nous condamnons vigoureusement l'utilisation de telles armes. Il existe des preuves que les groupes terroristes ont mené cette action», a déclaré Abbas Araghchi, porte-parole de la diplomatie iranienne. Mercredi, une offensive a été lancée dans la Ghouta orientale et à Mouadamiyat al-Cham, des secteurs aux mains des rebelles à la périphérie de Damas. L'opposition a évoqué 1.300 morts et accusé Damas, qui a catégoriquement démenti, d'avoir perpétré l'attaque avec des gaz toxiques. La communauté internationale multiplie depuis les appels à une enquête de l'ONU, et les Etats-Unis ont annoncé le déploiement de moyens militaires permettant de fournir des «options» à M. Obama s'il ordonnait une intervention en Syrie, envoyant notamment un quatrième destroyer équipé de missiles de croisière en Méditerranée. Le ministre de la Défense américain Chuck Hagel a cependant souligné que ces renforts ne signifiaient en rien qu'une décision d'intervention avait été prise.