La Turquie est prête à rejoindre une coalition internationale dirigée contre la Syrie en réaction à l'attaque chimique du 21 août, même en l'absence de consensus à l'ONU, a affirmé lundi son ministre des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu. "Si une coalition est formée contre la Syrie lors de ce processus, la Turquie en fera partie", a déclaré M. Davutoglu dans un entretien accordé au quotidien Milliyet paru lundi. Des experts de l'ONU doivent débuter lundi une enquête sur l'attaque présumée à l'arme chimique conduite le 21 août près de Damas, la capitale syrienne. "Après cette inspection, les Nations unies doivent prendre une décision sur des sanctions. Si une telle décision n'est pas prise, d'autres options sont sur la table", a fait valoir M. Davutoglu dans Milliyet. "Quelque 36 ou 37 pays discutent déjà de ces options", a insisté le chef de la diplomatie turque. Médecins sans frontières a affirmé samedi que 355 patients "présentant des symptômes neurotoxiques" étaient décédés le 21 août après l'attaque dans trois hôpitaux de la région de Damas, sans pouvoir "confirmer scientifiquement la cause de ces symptômes". Se basant sur des rapports médicaux, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a lui comptabilisé plus de 300 morts par gaz toxique, dont des dizaines de rebelles. L'opposition affirme que 1.300 personnes sont mortes dans cette attaque chimique. Le régime de Damas dément formellement avoir perpétré l'attaque avec des gaz toxiques. Les pays occidentaux étudient une option militaire, contre laquelle les deux alliés de Damas, l'Iran et la Russie, les ont mis en garde.