Le président limogé de la Catalogne, Carles Puigdemont, élu lors des récentes élections dans la région autonome, ne reprendra pas son poste de président. Pour éviter un affrontement direct avec Madrid, les indépendantistes ont opté pour l'un des leurs, moins exposé que Carles Puigdemont, pour le poste de président de la Catalogne : un certain Roger Torrent, figure du parti indépendantiste ERC, écrit la presse. Les indépendantistes catalans ont évité un affrontement direct avec le gouvernement de Madrid. En lieu et place de l'ex-président de la Généralité de Catalogne Carles Puigdemont, candidat naturel des partisans de l'indépendance, les députés catalans lui ont préféré ce 17 janvier 2018 un certain Roger Torrent. Les indépendantistes ont vraisemblablement pris en compte le fait que le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy n'aurait pas toléré que Carles Puigdemont, parti de son propre chef en exil à Bruxelles, préside à distance une région de 7,5 millions d'habitants. Réunie pour la première fois depuis les élections de décembre 2017, la chambre avait été dissoute par le gouvernement central le 27 octobre 2017, après le vote suivi par toute l'Europe d'une déclaration unilatérale d'indépendance – les séparatistes avaient alors proclamé une république indépendante, mort-née. Mariano Rajoy avait immédiatement après la déclaration d'indépendance limogé Carles Puigdemont et son exécutif, prenant le contrôle direct de la Catalogne. Lors des élections régionales de décembre, ils ont obtenu 47,5% des suffrages, soit 70 députés sur 135 grâce à la pondération des voix qui profite aux régions rurales, plus indépendantistes. La majorité indépendantiste reste toutefois théorique puisque 8 des 70 députés de cette tendance se trouvent en prison ou à l'étranger et ne peuvent en principe pas voter. Trois sont en détention provisoire, inculpés pour «rébellion», «sédition» et «détournement de fonds». Les cinq autres, dont Carles Puigdemont, également visés par la justice, sont en fuite en Belgique. Carles Puigdemont a été limogé après la proclamation de l'indépendance de la Catalogne, en 2017. L'Espagne a appliqué l'article 155 de la Constitution qui permet à Madrid de limoger le président de la Catalogne, Carles Puigdemont, à l'époque. Nombre de ministres du gouvernement régional ont été emprisonnés. Carles Puigdemont s'est enfui en Belgique où il est en exil. Un mandat d'arrêt européen a été lancé à son encontre par l'Espagne. Carles Puigdemont a refusé de se présenter au tribunal. Il s'est rendu à un commissariat de police de Belgique, puis relâché. Le président limogé de la Catalogne a été candidat aux récentes élections en Catalogne, gagnées par les indépendantistes. Pour éviter un nouveau conflit avec Madrid, les responsables de la région autonome de Catalogne ont évité de le nommer de nouveau président. Des milliers d'indépendantistes avaient, l'année 2017, exprimé leur adhésion à l'indépendance de la Catalogne. La communauté mondiale a été unanime à soutenir la Catalogne espagnole. Carles Puigdemont avait pourtant insisté sur l'indépendance. Ce qui provoqua la colère de la population de Catalogne qui exige des négociations avec Madrid. Des millions d'espagnols ont, quant à eux, exprimé le refus de l'indépendance de la Catalogne.