Des temps les plus lointains de la Grèce antique jusqu'à aujourd'hui, la mer a toujours inspiré poètes, écrivains, peintres et musiciens. Le Brésil, le café, le boom du caoutchouc et la ruée vers l'or. Les navigateurs portugais, l'esclavagisme et le chant des marins portugais mais à Bahia, le murmure des vagues se transforme en musique. La sardine est abondante et la pêche se pratique à grande échelle, avec des bateaux modernes. Aventures solitaires : Le vieil homme et la mer d'Hemingway. Dans les eaux chaudes de Bahia ou d'ailleurs, de nombreux poètes se sont inspirés tel que Caymmi et son ami l'écrivain Jorge amado. «Il est doux de mourir en mer, dans les ondes vertes de la mer... le beau matelot, la sirène verte l'a emporté». Mer symbole ou se partagent rêve et poésie, beauté et passion et des différents succès qu avaient remportés tom Jobin et Vinicuis de Moraes. «La fille d'impanema, son doux déhanchement sur le chemin de la mer». Les belles filles de Rio, la bière glacée, mais aussi le sida. Les vagues déferlantes, le vent, la solitude au rythmes de la nature. L'écrivain colombien, Gabriel Garcia marquez dans son récit, le naufrage, disait : «Au début, j'avais trois heures en mer, mais à cinq heures – cinq heures après mon naufrage-il me parut normal d'attendre encore». Source de création Les hommes ont toujours considérés la mer comme la source de toute création. Dans la plupart des mythologies, l'eau est l'élément primordial qui précède tous les autres. Le mythe universel du déluge évoque l'extermination par les eaux dune humanité pervertie, coupable d'avoir offensé la nature, enfreint ses lois. La civilisation occidentale doit beaucoup à la mer. Evoquant la mer, l'écrivain allemand tholas Mann disait : «La mer, infini ! l'amour que je porte à la mer dont j'ai toujours préféré la prodigieuse simplicité à la diversité prétentieuse des montagnes, et je suis pleinement conscient que ces deux attirances ont une racine commune». Les Mille et une Nuits, dont les spécialistes font remonter les premières compilations au IXe siècle comportent de nombreux contes d'inspiration maritime : «Les aventures de Sindbad le marin». Ibn Djoubir El-Andaloussi avec son œuvre Errahla (le voyage) ou des écrivains contemporains comme Najib Mahfoud dans Miramar ou Hanna Mina dans des villes en sel. La civilisation des grecs s'est répandue à travers de nombreuses îles à travers le monde. Tout comme les errances d'Ulysse, est mythique l'expédition des Argonantes. Homère parlait déjà des exploits de Jason et de ses compagnons lancés à la conquête de la toison d'or, de la magicienne Circé en son île d'Aen. Passion La mer fut aussi une source d'inspiration pour beaucoup de poètes et de musique. Souffle aux accents de poème-symphonie. La mer pleine de sons et de rythmes. Guitare résonnant à la mesure du vent, luths tamtam vibrant, cadence de va-et-vient des vagues. George Moustaki est fils d'Alexandrie ou sa vocation de musicien avait grandi dans une ville port, une cité plage. Errance, vagabondages mêles à l'odeur des algues, ruissellement des embruns, fracas de larmes contre les pierres. Psalmodie de pêcheurs rentrant leurs filets, dédiant une sérénade aux baigneuses lorsque je composai pour Edith Piaf la musique de Milord disait Moustaki, j'essayais de retrouver l'ambiance sonore des bouges du quartier des marins que je fréquentais dans mon adolescence. On raconte l'odyssée quotidienne des pêcheurs, amants de l'océan, victimes de sa furie, le chant de la mer. El-Badji, passionné de la mer, passait la plupart de son temps dans une sorte de grotte appelée : Ravin de la mort située à Bouharoun, où il se confiait aux vagues de la mer, et la mer prenait soin de lui. Les yeux brisés par le soleil, le cœur tendre et avec la générosité d'un enfant, il scrutait l'espace et cueillait des cris de mouettes, des murmures de la mer pour en faire des quacidates. Et puis est venue la chanson Ya bahr ettoufane, qu'il avait écrite sur son ami qui a fait naufrage avec sa petite barque et que Boudjemaâ El-Ankis avait interprétée : «O mer des ténèbres / Combien as-tu pris/ d'hommes et de femmes /De garçons et de filles / Il est parti dans sa barque/ Depuis le petit matin/Il n'est plus revenu/ (...) Chaque vendredi je vais aux vagues / Déposer quelques roses».