Malgré les dispositifs d'emploi mis en place par les pouvoirs publics, les demandeurs ne cessent d'augmenter dans la wilaya de Boumerdès. Pas moins de 40 300 demandeurs d'emploi ont déposé, l'année écoulée, des dossiers auprès des structures concernées pour pouvoir décrocher un poste de travail. L'offre du marché de travail était inférieure à la demande croissante. Les offres d'emplois proposés alors ne dépassaient pas les 15908 jobs dont 13527 dans le cadre de recrutement classique, 1657 DAIP et 700 autres offres dans le cadre de l'emploi d'intégration professionnel. Durant la même année, il a été, cependant procédé au recrutement de 12 641 demandeurs d'emploi, selon des chiffres officiels. Une hausses du nombre de recrutés par rapport à 2016 où seulement 11000 emplois crées, soit une augmentation de 8%. Le secteur privé national reste le grand employeur par la création de 8613 jobs, suivi par le public avec 1828 jobs et enfin par le privé étranger qui n'a réussi à enrôler que 595 demandeurs d'emploi. Outre cela, le secteur industriel est le grand pourvoyeur d'emploi dans la région avec 5146 embauchés, suivi par le BTP avec 2903. Ce secteur a connu un ralentissement durant le deuxième trimestre de 2017 en raison de la flambée des prix des matériaux de construction et la pénurie de certains produits sur le marché. Les mesures d'austérité ont, par ailleurs, freiné l'avancée des projets de construction lancés ici et là. L'activité a vite repris sa cadence juste après la stabilisation des prix de matériaux de construction. Le secteur des services, quant à lui, n'a réussi à créer que 2656 emplois alors que l'agricole n'en a crée que 330 jobs. La tendance d'aller vers l'agriculture au lendemain de la chute des prix du pétrole n'a pas suivie son chemin dans cette région à forte vocation agricole. Près de 40 % de la production nationale en viticulture sont assurés par cette wilaya alors que plus de 45 % des besoins nationaux en agrumes y sont produites également. La plus part des emplois générés dans ce secteur sont saisonniers. Des spécialistes estiment que les jeunes ne sont plus attirés par l'agriculture d'où le faible taux de création d'emploi. D'ailleurs, certains fellahs de la région recourent à une main d'œuvre en provenance des autres wilayas du pays. L'absence de lieux de négoce fait fuir les agriculteurs vers d'autres secteur ou activités. La région n'en compte que deux marchés de gros pour les fruits et légumes. Par ailleurs, le chômage touche particulièrement les jeunes des régions rurales qui n'en disposent pas de zones d'activités et les communes pauvres qui ne subsistent qu'aux aides de l'Etat.