Un Comité pour l'étude et la Conservation des Mosaïques (CECM) a été installé, hier, dans la matinée, à l'issue d'une journée d'étude sur Les Mosaïques d'Algérie, tenue au Palais de la culture Moufdi Zakaria à Alger. Disposant d'un patrimoine mosaïstique riche et très fragile à préserver, l'Algérie compte parmi les pays méditerranées et africains qui s'affairent ces dernières années à sensibiliser et à préserver ce patrimoine millénaire, divers, fragile et très riche. A cet effet, et suivant le sillage des travaux engagé par son département afin de poursuivre la restauration et la préservation du patrimoine national, le ministre de la culture, Azzedine Mihoubi a procédé au cours de cette rencontre, qui a rassemblé des professionnels, chercheurs, universitaires et restaurateurs les confrontant aux questions patrimoniales relatives à la mosaïque, à l'installation d'un comité réunissant des professionnels spécialistes de la mosaïque. Mihoubi a confié à ce comité les missions d'étude, de sauvegarde et de valorisation de ce patrimoine millénaire. «Les recherches portant sur la mosaïques en Algérie (Oued Souf, Ouargla...) qui sont menées par des chercheurs compétents, algériens et étrangers, suivent leur cours et ont déjà donné des résultats surprenants avec, entre autres, la découverte à Batna, d'une mosaïque rare et très particulière nommée ‘La Tigresse'... Seulement, ces recherches, qui doivent être soutenues, sont parfois menacées par des personnes, qui a tord ou par ignorance, détruisent des pièces de mosaïque rares et fragile. C'est pour cela qu'on encourage les étudiants et autres chercheurs à publier leurs travaux et trouvailles...», a-t-il souligné en mettant l'accent sur l'importance de moderniser les techniques de recherches et d'exposition de la mosaïque. Toufik Hamoum, directeur du CNRA (centre national de recherche archéologique), dira pour sa part que la création de ce comité est une excellente initiative à multiplier et à encourager fortement «car l'Algérie dispose d'un important patrimoine mosaistique à restaurer, à sauver, mais aussi à découvrir». Un véritable défi De son côté, Mounir Bouchnaki, inspecteur auprès de l'Unesco et membre du CECM est revenu sur l'importance de regrouper et de coordonnée les travaux des chercheurs et historiens dans l'art de la mosaïque. «Ce patrimoine millénaire, divers et riche, compte un nombre impressionnant de mosaïque qui s'est accru ces dernières année et il doit être pris en charge rapidement par les professionnels du patrimoine. Car aujourd'hui, on est confronté à une situation qui entraîne, implicitement, l'augmentation de pavements en situation précaire pour lesquels une étude scientifique et une restauration professionnelle s'imposent, afin de garantir leur sauvegarde et leur valorisation, ce qui représente un véritable défi». Mourad Bouteflika, responsable de la préservation et la restauration du patrimoine au ministère de la culture a quant à lui mis l'accent sur la problématique de conservation de la mosaïque ainsi que de la prise en charge de techniciens confirmé dans la restauration de mosaïque. Par ailleurs, et outre le missions assignées au Comité pour l'étude et la Conservation des Mosaïques (CNECOM), se dernier se fixe pour objectif de sensibiliser le plus grand nombre, et, en particulier, les décideurs à la nécessité de préserver ce trésor. A l'issue de cette rencontre, Kasdi Kaci, 1er mosaïste d'Algérie, Ben Zada Djelloul, artisan-mosaiste à Cherche et Nedjar Belkacem, artisan restaurateur à Tipaza ont été honorés à titre posthume suivis de Bouyacoub Mohamed Bensalah Abdelkader et Derram Mouloud.