Profitant de la visite de travail du ministre de la Culture, M. Azzedine Mihoubi, samedi dernier, les étudiants du département en architecture de l'Université Badji Mokhtar ont exposé les travaux relatifs à la restauration de la Vieille ville. Un travail sérieux et une analyse complète de plusieurs bâtisses faisant partie du patrimoine de la ville ont été passés en revue et, les propositions de restauration ont retenu l'attention de la délégation ministérielle. La faisabilité de cette restauration redorera le blason de plusieurs vieux bâtis dans et autour de la mythique Place d'Armes. C'est ainsi que de la mosquée El Bey jusqu'aux ruelles abritant les anciennes maisons de familles, le vieux bâti est au centre des préoccupations des étudiants en architecture qui ont pour seuls paramètres, l'historique des lieux et un retour à leur image originelle. Ces jeunes filles et jeunes gens ont eu à visiter plusieurs endroits avant de tracer leurs plans de restauration. Dar Ali Tatar, Dar Boudjeddi, Dar Chiraffia, Dar Cherskaski, Dar Hellel ou Laouissi, ainsi que le hammam Bensalem ou le centre de transit Thomas Garcia font partie des innombrables lieux visités. Le Ministre de la Culture les a félicités du travail accompli en leur promettant qu'ils seront associés au plan de protection et de sauvegarde de la Médina d'Annaba. Il a notamment précisé que les bureaux d'études algériens passent avant les étrangers qui reviennent trop chers à l'Etat. Actuellement 28 bureaux d'études nationaux sont à l'œuvre pour le compte du ministère de la Culture et leur nombre pourra tripler, dans un proche avenir. Pour le ministre, la ville d'Annaba dispose de tous les atouts pour devenir l'une des plus belles cités du bassin méditerranéen, à l'instar d'Alger, Oran, Constantine ou Skikda. «Chaque ville a ses propres spécificités et Annaba est un joyau à préserver», dira M. Mihoubi en citant des lieux historiques, telles la mosquée millénaire d'Abou Merouane, la Casbah, etc.... Le directeur de la Culture, Driss Boudiba, a profité de l'occasion pour faire un historique de la ville d'Hippo Régius, l'ancienne résidence des empereurs devenue par la suite Bouna, puis celui de Bône devenue Annaba. Notons enfin que, parmi les jeunes futurs architectes, trois d'entre eux ont reçu des attestations d'honneur et, il est fort possible qu'ils auront à participer à la restauration de la Place d'Armes qu'ils connaissent maintenant sur le bout des doigts. Amir N.