La société civile et un bon nombre d'associations de la wilaya de Sidi Bel Abbés se sont regroupés, hier, à la place du 1er novembre, en face du tribunal, pour inciter les autorités locales à récupérer le terrain du parc d'attractions exploité par un particulier originaire de Souk-Ahras. Il s'agit d'un lourd dossier que l'ex-wali avait pris en main pour décortiquer ses failles. Une commission d'enquête a été dépêchée par le ministère de l'Intérieur sur l'affaire des contradictions flagrantes concernant l'acte de propriété du manège cédé de manière arbitraire à un particulier. Le dossier d'exploitation illégale du parc d'attractions implique des ex-responsables de l'APC de Sidi Bel Abbès ayant donné l'accord d'un acte de propriété à un privé pour la construction d'un manège d'une manière arbitraire en 2005, sur un site de 8 hectares dont fait partie l'oued El Maleh qui traverse une partie de la ville de Sidi Bel Abbès, vendu au même propriétaire. En 2013, il a été décidé de convoquer l'investisseur privé et de négocier avec lui à l'amiable une indemnisation avec un abattement de 10%. En cas de refus, l'APC aurait le droit de le poursuivre en justice et de récupérer l'assiette foncière, notamment lorsqu'on sait que le propriétaire du manège a lancé des travaux de réalisation de chalets sur le même site. Ce dossier a pris une autre tournure lorsque le concessionnaire originaire de Sedrata, dans la wilaya de Souk-Ahras, est devenu officiellement propriétaire de ce terrain, possédant un acte de vente de l'époque de l'ex-maire, M. Boumlik, d'un taux de 4 milliards de centimes après déduction des droits de location, dont le prix du mètre carré ne doit pas dépasser les 500 DA. L'APC de Sidi Bel Abbès présidée par Tewfik Adda Boudjlal entame actuellement des démarches judiciaires pour récupérer ce bien et éclairer la situation complexe de ce bien communal, qui a fait couler beaucoup d'encre depuis des années.