Le ministre de la Communication, Djamel Kaouane, a insisté, hier à Kigali, sur la nécessité d'une production de contenus de «qualité» et le droit des téléspectateurs africains à suivre «sans chantage» les compétitions sportives et ce, lors d'entretiens qu'il a eus avec des responsables africains en marge de la 11ème session de l'Assemblée générale de l'Union africaine de radiodiffusion (UAR). M.Kaouane s'est entretenu, à cette occasion, avec la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Mme Louise Mushikiwabo, à laquelle il a souligné «l'excellence des relations qui existent entre l'Algérie et le Rwanda». Le ministre de la Communication a, par ailleurs, eu un entretien avec son homologue ghanéen, avec lequel il a eu des «échanges sur les expériences des deux pays en matière de développement audiovisuel et dans le domaine du déploiement numérique». M.Kaouane a exprimé, à cet effet, «le vœu que l'expérience africaine en matière de déploiement technologique et technique soit impérativement accompagnée d'une production de contenus attractifs et de qualité, à la hauteur de la richesse historique et culturelle du continent africain». D'autre part, le ministre de la Communication a eu un échange de vues avec le directeur général de l'UAR, Grégoire N'Djaka, ayant porté notamment sur «la dynamique continentale en matière de généralisation de la Télévision numérique terrestre (TNT), qui a pour horizon contraignant, en même temps un challenge technologique, la date fixée à 2020, de l'arrêt de la diffusion analogique». A cet égard, M. Kaouane a invité l'UAR «en tant qu'acteur continental fédérateur, à s'investir pleinement dans la promotion et la protection du droit de chaque citoyen africain à suivre les compétitions sportives continentales sans avoir à subir le diktat et le chantage auquel est soumis le téléspectateur africain». La veille, le ministre de la Communication, a présenté, à Kigali, l'expérience algérienne dans le domaine de la télévision numérique terrestre (TNT), à l'occasion de ce Forum. «La pleine intégration dans la société de la communication, à travers le passage à la diffusion numérique, constitue un enjeu majeur pour l'Etat algérien, à sa tête le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui a constamment œuvré à l'émergence, dans notre pays, d'une société moderne et de savoir, maîtrisant et exploitant de façon optimum les technologies de l'information et de la communication, de même qu'il a inscrit la révolution numérique au fondement de tout développement (…)», avait-il notamment fait observer. Il a relevé, à cet égard, que le secteur de la communication a mis en œuvre «une stratégie de développement du numérique en Algérie matérialisée par un plan d'actions, des options technologiques et un dispositif réglementaire adapté», rappelant, dans ce cadre, la mise en place, en mars 2009 d'un Comité national de stratégie numérique, avec pour mission l'«élaboration d'une stratégie et d'une planification intégrant les secteurs concernés».