Le ministre français de l'Intérieur, Gérard Collomb, effectue à partir d'aujourd'hui, une visite de deux jours en Algérie. Ce déplacement qui s'inscrit dans le cadre du renforcement des relations bilatérales, permettra de rappeler et de «souligner le partenariat étroit qui unit l'Algérie et la France, notamment sur les questions de sécurité et de lutte contre le terrorisme, ainsi que sur les enjeux migratoires», lit-on dans un communiqué diffusé, hier, par les services du ministère de l'Intérieur français. Gerard Collomb débutera sa visite par l'ouverture, conjointement avec son homologue algérien, le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, M. Noureddine Bedoui, d'un séminaire des préfets français et des walis algériens qui aura lieu au Centre international des conférences, à Alger. Ce séminaire portera sur la coopération décentralisée entre les deux pays et l'échange d'expérience dans le domaine de la gouvernance locale. Outre la rencontre bilatérale avec M. Bedoui, le ministre de l'Intérieur français sera reçu par le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia avec lequel il aura à s'entretenir sur plusieurs questions liées aux relations bilatérales et régionales. Lors de son escale algéroise, Gérard Collomb rencontrera également le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, M. Mohamed Aissa. Les deux hommes évoqueront entre autres l'expérience algérienne en matière de déradicalisation. Le ministre français quittera ensuite l'Algérie pour se rendre au Niger où il participera à la réunion des ministres de l'Intérieur, et des ministres des Affaires étrangères, sur la coordination pour la lutte contre les réseaux de trafiquants de migrants. A rappeler que le déplacement de Gerard Collomb intervient alors que le ministre a présenté le 21 février en conseil des ministres un projet de loi controversé durcissant les conditions d'accueil des étrangers et l'octroi du droit d'asile. «Face à l'ampleur des défis migratoires que connaît l'Europe, l'action de la France pour maîtriser les flux migratoires irréguliers et garantir le droit d'asile se décline au niveau national, européen, et international», explique le ministère.