Les cours du pétrole se reprenaient hier en cours d'échanges européens dans un marché prudent, alors que les tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis avaient plombé les cours lundi.Vers 14h00 GMT (16h00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 68,04 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 40 cents par rapport à la clôture de lundi. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI) aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. Lundi, alors que les marchés étaient fermés à Londres pour Pâques mais ouverts à New-York, les cours avaient reculé de 3,7% pour le Brent, plus forte baisse quotidienne depuis dix mois, tandis que le WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. avait cédé près de 3%, plus forte baisse depuis près de deux mois. En cause, la forte baisse du marché des actions américain, souffrant lui-même d'une aversion au risque provoquée par les tensions sur le commerce mondial alors que la Chine a répliqué aux taxes américaines en mettant en place des mesures punitives sur 128 produits américains. «Quand le S&P500 (indice des actions de New York) a des mouvements de plus de 2%, il est difficile d'acheter ou de vendre du pétrole sans garder un œil dessus», a commenté Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix. Si le pétrole n'est pas directement visé par les mesures chinoises ou américaines, M. Jakob note que l'ethanol américain fait partie des 128 produits visés par la Chine. Par ailleurs, les acteurs du marché ont pris connaissance des données officielles russes sur la production, qui a augmenté de 0,7% en mars par rapport à mars 2017, pour atteindre 10,97 millions de barils par jour. «A ce niveau, la Russie dépasse les objectifs de l'accord de limitation de la production», a souligné Tamas Varga, analyste chez PVM. La Russie, premier producteur mondial, s'est associé fin 2016 à l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et à neuf autres producteurs pour s'engager à limiter leurs extractions afin de rétablir l'équilibre de l'offre et de la demande. «Le marché du pétrole a pour habitude d'effectuer des mouvements brusques pendant les week-ends prolongés», a toutefois noté Tamas Varga.