Une journée d'information sur l'arbitrage a été organisée, hier, au centre de presse de l'Office du complexe olympique Mohamed Boudiaf par l'Organisation nationale des journalistes sportifs algériens (ONJSA), à l'attention de l'ensemble des médias nationaux. Animés par l'ex-arbitre international et instructeur CAF Mohamed Zekrini, les travaux ont été une occasion pour les nombreux journalistes présents de mettre à jour leurs connaissances dans le domaine de l'arbitrage a travers les dernières modifications des lois du jeu. «Depuis 2016, l'international Board, l'instance qui garantit les lois du jeu dans le football, et la FIFA ont effectué une véritable révolution dans les lois du jeu, ce qui est une première dans l'histoire de l'arbitrage depuis 1863. Il y a eu ces deux dernières années plus de 100 modifications dans ces lois du jeu dont une bonne partie n'a pas été introduite en Algérie», a expliqué d'emblée le conférencier qui a énuméré une série de réformes dans le domaine de l'arbitrage dont la plupart des présents ignorait jusqu'alors. «Les médias peuvent avoir une très grande influence sur le public à travers leur interprétation des lois du jeu, juste ou fausse soit-elle. C'est pourquoi il est important que les journalistes de l'audiovisuel ainsi que de la presse écrite soient toujours à jour des dernières modifications qu'apportent l'IFAB à ces lois du jeu. Cela réduirait à coup sûr la polémique autour de l'arbitrage en Algérie». Evidemment, cette rencontre a été une aubaine aux nombreux journalistes présents de poser des questions à Zekrini, notamment sur la difficulté de l'application des règlements en Algérie. «Il faut d'abord savoir que les arbitres algériens sont les moins payés au monde, car pour officier un match de football de Ligue 1, l'arbitre touche seulement une prime de 36000 dinars. En plus, nos arbitres ne cessent de subir des pressions en tous genres qui dépassent même parfois leur champ d'autorité». Invité à donner son avis sur l'incident qui a émaillé le dernier JSK-MCA disputé au stade du 1er Novembre et qui a vu l'expulsion du gardien international Fawzi Chaouchi pour avoir agressé un stadier, Zekrini a été catégorique. «Les règlements sont clairs. Lorsqu'un joueur agresse un officiel ou même un agent extérieur, il doit écoper d'un carton rouge. Chaouchi n'avait pas à répondre à la provocation de ce stadier. Mais je dois préciser à la fois que ce stadier n'avait rien à faire derrière les buts. Les arbitres devraient veiller à ce que la main courante dégagée de personnes indues». O. Mounir