Le 9e Festival culturel international de danse contemporaine d'Alger débutera ce vendredi 27 avril à l'Opéra d'Alger Boualem Bessaiah, et se poursuivra jusqu'au 30 du même mois, a déclaré Fatima-Zohra Senouci Namous, commissaire du festival, lors d'une conférence qu'elle a tenue hier matin au forum du quotidien El Moudjahid à Alger. Pour la 9e édition de cette manifestation internationale de danse contemporaine d'Alger, 7 troupes algériennes dont la compagnie Arabesque, Amendil Awragh de Tizi Ouzou, Compagny de danse KBS d'Ain Defla et 12 troupes venues de pays étrangers, dont le Royaume-Uni (Chameleon Compagny), les USA (Bodytrafic), le Mali (Karomna Studio Compagny) et l'Italie en tant qu'invitée d'honneur de cette édition y participent. «Pourquoi l'Italie en tant qu'invitée d'honneur, car c'est l'Année de la culture et du dialogue italien en méditerranée. Et c'était tout à fait normal que notre choix se porte sur l'Italie, d'autant plus qu'on a rencontré les chorégraphes responsables des troupes de danse italiennes, on n'avait même pas besoin de comprendre leur langue car leur danse a parlé pour eux», a expliqué Mme Senouci Namous. En plus des pays habitués à participer au Festival tels que la France qui n'a raté aucune des 9 éditions du festival, l'Espagne, l'Egypte ou encore la Turquie, d'autre pays comme le Canada et la Hongrie marquent leur première participation. «Ce sont ces pays qui nous ont sollicités pour participer au festival et pas nous. Ceci démontre la notoriété du festival qui a commencé depuis quelques années à jouir d'un écho international», a ajouté Mme Senouci. Fusion Par ailleurs, placé sous le signe de La Fusion, la commissaire du festival a indiqué que tout le travail établi avant et durant le festival par les troupes algériennes et étrangères est fusionnel. Cela concerne ainsi le spectacle d'ouverture «Dialogue avec l'Infini» (spectacle créé au Théâtre Valli de Reggio Emilia en 1986 et ayant fait le tour du monde) conduit à l'occasion par la troupe du ballet de l'Opéra d'Alger et le Nuovo Balletto Classico d'Italie. «Cette démarche représente aussi la première coproduction avec le festival. Et cette année, nous avons aussi coproduit un spectacle avec le Théâtre régional d'Oran». Notons que le master class dirigé par les danseurs et chorégraphes Abdeldjebar Mehdaoui, Riad Beroual et Nourreddine Kedour, ainsi que des professionnels de la danse canadiens et américains, ayant déjà débuté dimanche dernier, marque aussi le thème «Fusion» de cette édition. «La formation est très importante et on a des jeunes qui ont soif de connaissances et d'échanges. Et la danse contemporaine se renouvelle, ce n'est pas comme la danse classique (le lac des cygnes...), on a une grande liberté de chorégraphie dans les choix des thèmes et des créations..., et nos jeunes, c'est à nous de les former et de les aider chez nous. Nous avons tous les moyens pour cela», a estimé Mme Senouci. Faible budget Soutenu par le ministère de la culture et par des sponsors privés, le festival n'a pas pu pour autant prendre en charge les troupes étrangères qui «se sont vu payer leurs billets d'avion par les responsables culturels de leurs pays», a indiqué la commissaire du festival. A une question sur la suppression du concours de danse et par la même occasion des prix, Mme Senouci a rappelé que «c'est d'abord un festival et non une compétition. Et on ne peut pas faire concourir des troupes étrangères ou algériennes de haut niveau avec d'autres qui débutent... Cela dit, tous les participants auront des trophées symboliques». En outre, cette 9e édition du FCIDCA rendra hommage à une des grandes figures de la danse en Algérie, Abdelkrim Nadir Rouani, danseur chorégraphe, et à Smail Dahmani, hommage à titre posthume. En ce qui concerne les spectacles, ils se tiendront à l'Opéra d'Alger mais aussi au Palais de la culture Moufdi Zakaria et à la salle El Mouggar. Le prix du billet d'entrée est fixé à 800 DA.