L'élection des représentants du parti du Front de libération nationale (FLN) au sein de l'APN a débuté hier matin sous l'égide du nouveau secrétaire général du parti, Amar Saïdani. Peu avant le début de l'opération d'élection, les députés avaient désigné la commission des candidatures composée de 7 députés et son président, représentant de l'administration de l'APN. Saïdani a indiqué, dans son allocution devant 211 députés du FLN présents, qu'ils «ont tous les mêmes chances pour briguer des postes au sein des structures de l'institution législative. Vous êtes tous égaux et le SG du parti ne soutient personne, mais il soutiendra ceux qui ont été élus par la voie de l'urne» a-t-il affirmé, ajoutant «il est dans les traditions du parti de recourir à l'urne pour une opération électorale transparente». Il a souligné également, qu'en sa qualité de secrétaire général du parti et militant dans cette formation politique depuis de longues années, «n'a jamais vu ses prédécesseurs désignés ou imposés des listes représentatives du FLN à l'APN», en référence à la mesure prise par l'ancien coordinateur du parti, Abderrahmane Belayat, qui a fait recourir au mode de désignation pour renouveler les structures. Une mesure rejetée par plusieurs députés créant un malaise au sein de la chambre basse du Parlement. Cette opération devrait mettre un terme à la crise au sein du groupe parlementaire. Certains responsables sortants se sont présentés à cette occasion. C'est le cas du vice-président Ahmed Djemaï. Saïdani a affirmé précédemment, qu'il ne comptait pas s'ingérer dans les affaires des parlementaires : «On n'empêchera personne de se présenter. Le dernier mot reviendra aux députés». L'opération s'est déroulée hier sans heurts. Saïdani a estimé, d'autre part, que le groupe parlementaire du parti «ne connaît aucun problème». «Aujourd'hui, la presse a été conviée à ces élections pour qu'elle soit le témoin et qu'aucun problème n'existe entre les députés du FLN, contrairement à ce qui a été rapporté dernièrement», a-t-il souligné. Par contre, le nouveau secrétaire général du FLN procédera à la désignation du chef du groupe parlementaire. Son nom sera connu après l'élection des nouvelles structures», a-t-il affirmé. De son côté, Tahar Khaoua est toujours aussi rassuré quant à sa reconduction à la tête du groupe parlementaire. Dans une déclaration faite en marge de cette opération, Khaoua s'est dit «confiant». «Si je ne serais pas reconduit à mon poste, Saïdani ne m'aurait pas laissé présider la réunion à ses côtés», pense-t-il. En tout cas, l'élection des structures du FLN à l'APN permettra à son président de réunir enfin son bureau pour examiner les projets de loi qui sont en instance et arrêter l'agenda de la chambre basse, notamment les questions orales destinées aux ministres. Une situation qui devrait soulager le gouvernement, gêné par le blocage qu'a connue l'instance législative. Notons que 80 députés du FLN briguent 27 postes lors de cette opération de vote. Cette élection concernera 5 postes de vice-présidents à l'APN, dont l'élection va permettre l'installation du nouveau bureau de l'APN. 8 postes de présidents de commissions, 7 de vice-présidents de commissions et 7 rapporteurs sont également à pourvoir. Une méthode spécifique a été adoptée par le parti pour la classification des postes à pourvoir. Il s'agit de quatre catégories de postes classés de A à D. Pour les postes de vice-présidents, ils sont 26 candidats. Les postes de présidents de commissions 30 postulants. En ce qui concerne les postes de vice-présidents de commissions, il y a eu 14 candidatures, alors que 10 députés se sont portés candidats pour le poste de rapporteurs.