L'élection est un test pour le nouveau secrétaire général Amar Saâdani L'opération de vote sera supervisée par le nouveau secrétaire général du parti, Amar Saâdani, en personne. C'est aujourd'hui que les députés du FLN éliront leurs représentants au sein des bureaux des commissions permanentes de l'APN. L'opération sera supervisée par le nouveau secrétaire général du parti, Amar Saâdani, en personne, selon un parlementaire. Ce dernier réunira le groupe parlementaire avant le vote qui intervient dans un contexte difficile et pour le parti et pour l'APN elle-même. C'est en effet après une crise sans précédent que le FLN parvient à cette étape. Les élections des représentants du parti aux instances de la chambre basse du Parlement mettront en course 80 candidats pour les 27 postes à pourvoir, entre vice-président de l'APN, président de commission, vice-président de commission et rapporteur de commission. Le FLN qui a remporté, à la surprise générale, les élections législatives du 10 mai 2012 avec 220 députés sur les 462 que compte l'Assemblée, détient 5 postes de vice-présidents de l'APN qui en compte 9. Sur les 12 commissions permanentes existantes, le FLN préside 8. Cela en plus des 7 vice-présidents et des 7 rapporteurs des commissions. Le vote à bulletin secret sera organisé dans la grande salle de l'APN. «Le vote sera général mais les résultats seront proclamés par région car chaque région a son quota de membres dans ces instances», précise notre source. Selon la même source, la bataille est rude entre les députés pour, notamment, les postes de vice-présidents de l'APN et des présidents des commissions. «La guerre est ouverte notamment entre les députés de l'est du pays pour les postes de vice-présidents de l'Assemblée», ajoute encore notre source. Cette dernière affirme que le député de Batna, Tahar Khaoua, ne s'est pas porté candidat pour l'un des postes pourvus. Il est vrai que M.Khaoua veut préserver son poste de président du groupe parlementaire tout en ayant l'espoir de faire partie du nouveau bureau politique qui sera installé dans moins de deux mois. L'enjeu est de taille: en plus du prestige «organique», ces postes offrent des avantages matériels supplémentaires. Sur le plan politique, l'élection est un test pour le nouveau secrétaire général Amar Saâdani dont la première mission qu'il s'est donnée, juste après son plébiscite le 29 août dernier, est de rassembler les morceaux dispersés du parti. Une tâche pas du tout facile mais nécessaire pour le FLN en vue de jouer le rôle qui lui sera assigné lors de la prochaine élection présidentielle. Pour ce faire, il a fallu dépasser, même momentanément, la crise qui le secoue depuis plusieurs années, combler la vacance du poste de secrétaire général resté vacant depuis le 31 janvier 2013 et remettre de l'ordre dans le groupe parlementaire en attendant la désignation du nouveau bureau politique. La question du groupe parlementaire sera donc probablement réglée aujourd'hui. C'est d'ailleurs l'affaire de renouvellement des instances de l'APN qui a aggravé la crise du parti aboutissant à la réunion du comité central le 29 août dernier à l'hôtel El Aurassi dans les conditions que l'on sait. La décision de Abderrahmane Belayat, alors coordinateur du bureau politique, d'annuler la procédure de vote, en optant pour le mode de désignation a attisé la colère des «exclus». Ces derniers, conduits par l'ex-président du groupe parlementaire du FLN, Tahar Khaoua, remplacé par le député de Sidi-Bel-Abbès, M'hamed Lebid, ont pesé de tout leur poids pour faire annuler la décision des désignations allant jusqu'à accuser M.Belayat d'avoir procédé à une purge contre les partisans du Président Bouteflika.