Inauguré vendredi dernier, le 9e Festival culturel international de danse contemporaine d'Alger a pris fin lundi soir à l'Opéra d'Alger, Boualem Bessaiah avec les troupes du Mali, d'Espagne et de Russie. Après quatre jours de spectacles, de rythmes et de sensations, le Festival culturel international de danse contemporaine d'Alger, dans sa neuvième édition, a été clôturé dimanche soir au nouvel Opéra d'Alger. La troupe Karomna Studio Compagny du Mali, seul pays d'Afrique sub-saharien à avoir pris part à cette 9e édition, a ravi les spectateurs présents avec son spectacle basé sur l'expression corporelle. Ayant déjà à son actif plusieurs créations dont «Sorcières», la compagnie se base principalement sur des pas de danses africaines pour promouvoir cette dernière. Fondée en 2000 par le jeune danseur Coriato Karomna, la compagnie à présenté une succession de pièces chorégraphiques très rythmées, laissant planer des moments de génie et de création corporelle surprenante. Un spectacle passionnant Habitué du festival, l'Espagne a présenté pour sa part, un spectacle passionnant basé sur la création et les relations humaines. Ce spectacle intitulé : «Asuelto» a été présenté par la troupe Hurycan. Rencontre artistique entre Arthur Bernard et Candelaria Antelo, le projet Hurycan affirme la nécessité communicative du mouvement et a déjà remporté plusieurs prix et concours dont celui de la chorégraphie d'Espagne, en Allemagne et en France. De son côté, la Russie qui a participé au festival avec Le Collectif «Ballet» (modernité de l'expression corporelle – par un groupe d'étudiants de l'Institut russe des Arts du théâtre –) a montré son intérêt et son engouement pour la chorégraphie classique, folklorique et historique. Le spectacle de cette troupe d'étudiants ayant déjà a son actif plusieurs prix et récompenses internationales a ainsi mis en avant la souplesse, le raffinement et la précision du geste dans une mise en scène originale portée par des moments de danses différentes et suspendues, tantôt très rapides et tantôt très lentes. Rappelons que cette 9e édition du Festival de danse contemporaine d'Alger, placée sous le thème de : «Fusion», a mis à l'honneur l'Italie, à l'occasion de l'Année de la culture et du dialogue italien dans la méditerranée. L'Italie avait dévoilé lors de la soirée d'ouverture du festival sa pièce «Dialogue avec l'infini» créée en «fusion» avec le concours des danseurs algériens du ballet de l'opéra d'Alger. Cette 9e édition qui a vu la participation de 7 troupes algériennes et 12 autres en provenance de pays étrangers dont la Hongrie et le Canada qui ont pris part à la manifestation pour la premier fois, a aussi rendu un hommage posthume au pédagogue Smail Dahmani, mais aussi au danseur et chorégraphe Abdelkader Nadir Roumani, un des créateurs du ballet du Théâtre national algérien. Formation Ce qui a aussi marqué ce festival est la formation donnée à travers des masters classes dirigées par les danseurs et chorégraphes Abdeldjebar Mehdaoui, Riad Beroual et Nourreddine Kadour, ainsi que des professionnels de la danse canadiens et américains au profit de jeunes amateurs et étudiants. En outre, le festival qui a supprimé depuis quelques éditions les concours et dont le prix du ticket d'entrée a été fixé à 800 Da, n'a pas vu les grandes foules. L'assistance était toutefois passionnée et motivée par la découverte de nouvelles cultures et de nouveaux pas de danses.