Après avoir réussi un congrès extraordinaire qui a mis fin à une crise sans précédent au parti, le Front des forces socialistes (FFS) passe à l'étape suivante. Celle du renouveau. Le vieux parti de l'opposition tiendra samedi prochain 12 mai un conseil national extraordinaire. A l'ordre du jour de cette session, l'adoption du plan d'action du premier secrétaire national, Mohamed Hadj Djilani, et la nomination de sa nouvelle équipe, apprend-on d'une source fiable du parti, dira notre source qui réaffirme «le maintien» de Mohamed Hadj Djilani en poste. «Il y aura un nouveau secrétariat national et une feuille de route pour la prochaine étape», indique-t-on de même source. Cependant, pour ce qui est des noms qui vont intégrer l'équipe de Hadj Djilani, le suspense reste entier et les deux jours qui nous séparent du rendez-vous de samedi seront déterminants. Mais, il est clair que les postes dans la future composante seront chers. Il s'agit, pour la nouvelle Instance présidentielle (IP), de choisir des cadres compétents sans s'attirer trop de critiques. Et pour cause, depuis le congrès extraordinaire du 20 avril dernier qui a vu Ali Laskri – à l'origine de sa convocation lorsqu'il a claqué la porte de l'ancienne instance -, élu avec Mohamed Amokrane Chérifi, Hayet Tayati, Brahim Meziani et Soufiane Chioukh, à la nouvelle IP, on ne cesse de parler de «ménage». Une opération qui viserait les soutiens du clan des Baloul, à l'instar de Salima Ghezali, conseillère de l'IP, Chafaa Bouaiche, secrétaire national chargé du groupe parlementaire et bien d'autres comme Mohamed Nebbou ou Karim Baloul du Comité d'éthique du parti. Sans doute, des têtes vont tomber. Mais les grosses pointures qui jusque-là faisaient office de ce que l'on désignait de «cabinet noir» seront-elles écartées de la direction ? C'est la question qui reste posée et dont la réponse donnera une idée sur la volonté du nouveau présidium de rompre avec les vieilles pratiques et donner un second souffle à cette formation parfois «otage» de certains calculs étroits. Entre ménage et nouvelle page En tout état de cause, il est fort probable que l'Instance présidentielle dont l'homme fort a pour nom Ali Laskri et qui, il y a quelques mois, était dans le viseur du clan qui imposait sa loi au FFS, surprenne par la nouvelle équipe de Mohamed Hadj Djilani. Selon notre source, «le remaniement de l'actuelle composante du secrétariat national sera large». À entendre ce mot, l'on a d'ores et déjà un avant-goût de ce qui semble être «le grand ménage» après la crise. Avec le prochain conseil national, le FFS aura terminé avec les retombées de la crise qui le secoue depuis le début de l'année en cours. Il ouvrira ainsi, et comme promis, «une nouvelle page» avec une feuille de route qui sera assignée au premier secrétaire national et son équipe. Mohamed Hadj Djilani, reconduit en poste le 1er mai dernier, a, rappelle-t-on, déjà donné les grandes lignes du prochain chantier qui consiste en l'organisation de la conférence nationale des élus, de la conférence d'audit démocratique et enfin du sixième congrès ordinaire du parti prévu en début 2019. Un rendez-vous que la nouvelle direction veut «rassembleur». Pourtant, ce qu'il ne faut pas perdre de vue, c'est que le même Djilani parle aussi de «restructuration du parti» pour qu'il puisse jouer un rôle de premier plan sur la scène politique. Ce qui laisse entendre qu'au sein du FFS, on prépare de grands changements à tous les niveaux.