L'Algérie, qui a toujours soutenu les Palestiniens dans leur cause, n'a pas bonne presse auprès des sionistes qui gouvernent Israël. D'ailleurs, l'Algérie s'est illustrée à travers sa vive condamnation de la reconnaissance d'El-Qods comme capitale d'Israël par Donald Trump en décembre dernier. Evidemment, une telle position ne pouvait pas passer inaperçue et a fait réagir un membre du gouvernement de l'entité sioniste, suite au rejet de la résolution du président américain par les instances onusiennes. En effet, le ministre israélien des Affaires militaires, Avigdor Liberman, réagissant à ce rejet, et soulignant malgré lui le poids diplomatique de l'Algérie a, carrément «maudit» l'Algérie. Ce dernier a déclaré, que «si l'Algérie avait présenté une résolution disant que la terre est plate et qu'Israël en est responsable, la décision serait votée à la majorité». Il faut dire que la pilule algérienne a du mal à passer chez les sionistes. Notre pays s'est toujours opposé aux plans sionistes et américains. D'ailleurs, le ministre israélien des Affaires militaires ne recule devant rien quand il s'agit des Palestiniens, puisqu'en 2013, il avait proposé de «transporter les prisonniers palestiniens jusqu'à la mer morte pour les noyer». Rien d'étonnant, sachant que Avigdor Liberman dirige un parti d'extrême droite. «L'Algérie joue un rôle négatif» Par ailleurs, l'ambassadrice d'Israël en France, Aliza Bin-Noun, dans une déclaration aux médias français faite en septembre dernier, est revenue sur les résistances que rencontre Israël à s'implanter en Afrique. Pour Aliza Bin-Noun, «Israël essaie de retrouver son statut d'observateur à l'Union africaine», soulignant qu'«il y a de fortes résistances». Pour l'ambassadrice, ces résistances sont liées à l'influence qu'ont certaines nations sur les pays africains, pointant du doigt l'Algérie. Dans ce sens, elle dira que «il y a des pays africains qui sont influencés par des pays arabes ou par d'autres nations qui ne sont pas favorables à Israël». Sans se départir de ses convictions, elle attaquera l'Algérie frontalement en insistant sur le fait que «l'Algérie, par exemple, joue un rôle négatif», citant également l'Iran qui «joue un rôle en Afrique, promeut elle aussi une politique anti-israélienne sur le continent». Aussi, en juillet dernier, un média israélien a annoncé qu'«Israël garde un œil sur l'arsenal militaire algérien, qui pourrait servir dans une coalition contre lui». Le média israélien dresse la liste des nouvelles acquisitions militaires de l'Algérie, en précisant que les dépenses algériennes en achat d'armement s'élevaient à 13 milliards de dollars. Parmi ces achats, ce dernier cite des avions de combat, des corvettes, des véhicules blindés.Cependant si les services de l'Etat sioniste surveillent de près les acquisitions de l'Algérie, le média a souligné que «le Mossad avait mis en garde le gouvernement, dès 2009, sur l'expansion dangereuse d'une force maritime algérienne capable de mettre en danger la sécurité intérieure d'Israël», sachant que le commerce maritime israélien «représente 70% du commerce extérieur qui transite via le détroit de Gibraltar en longeant les côtes algériennes à une distance de 185 km». De fait, l'Algérie occupe une place de choix sur la liste des ennemis potentiels d'Israël, selon ce site. Si Israël en veut tant à l'Algérie et cultive une haine «historique» à son égard, c'est, comme l'a souligné un média libanais, «en raison du rôle qu'elle a joué durant la guerre israélo-arabe de 1973. Au cours de cette guerre, l'armée algérienne avait infligé de lourdes pertes aux unités israéliennes. Et les Israéliens ont juré vengeance», affirme la même source, qui ajoute que «Tel-Aviv a décidé également de faire payer à l'Algérie son soutien indéfectible à la cause palestinienne». Le média libanais souligne que «l'Algérie a, depuis les années 1960, mis sa machine diplomatique au service de la lutte des Palestiniens pour la liberté. C'est d'ailleurs grâce au long travail de coulisses mené par l'Algérie et d'autres alliés que les Palestiniens ont pu remporter de nombreuses batailles à l'ONU. Et cela, l'Etat sioniste ne le digère pas». Pour ce média, «l'Algérie est actuellement le pays qui lui résiste le plus au Maghreb», ajoutant que «les Israéliens ont depuis longtemps leurs entrées au Maroc et en Tunisie». Si l'Etat sioniste scrute l'évolution de l'Algérie, il suit de près également les relations qu'entretient notre pays avec l'Iran et la Russie.