Selon des sources palestiniennes, de retour d'une visite de la bande de Ghaza la semaine dernière, la rencontre entre le Premier ministre palestinien à Ghaza, Ismaïl Haniyeh, et l'émir du Qatar Hamad bin Khalifa, s'est conclue sur un désaccord à propos des conditions posées par le Qatar afin de soutenir la cause palestinienne. Ces sources, citées hier par la chaîne libanaise du Hezbollah El-Manar, ont rapporté que l'émir du Qatar qui s'est réuni avec le chef du Hamas Ismail Haniyeh, a proposé à ce dernier : «Si vous souhaitez obtenir de l'aide économique et financière, vous devez rompre votre alliance avec l'Iran, l'ennemi de l'Islam et des musulmans»! Toujours selon ces sources, les conditions fixées par Hamad bin Khalifa au Premier ministre palestinien ont été aussi d'entamer des négociations avec l'entité sioniste sans conditions préalables, de reconnaître Israël, d'accepter que Jérusalem soit la capitale d'Israël et d'abandonner la récupération de sa partie orientale, ainsi que d'annoncer la fin de la résistance armée et entamer des négociations comme seule option de solution de la question palestinienne. Les sources indiquent qu' «Ismaïl Haniyeh a refusé cette offre et à répondu à Hamad Bin Khalifa en ces termes : «Vous me demandez de remettre Ghaza aux Israéliens alors que je suis membre du comité exécutif du mouvement Hamas et le Premier ministre de la Palestine ! Il est impossible d'accepter ces conditions». Devant le refus du responsable du Hamas, les mêmes sources ajoutent que l'émir du Qatar a décidé d'écourter la durée de sa visite à Ghaza à quelques heures au lieu de deux jours et de réduire le montant de l'aide promise au gouvernement du Hamas. Concernant l'assassinat d'Ahmed Jaabari, le commandant militaire du Hamas, des sources palestiniennes ont souligné que ce dernier était un des partisans de l'alliance avec l'Iran, le Hezbollah et la Syrie. Par conséquent, «son assassinat s'inscrit, ajoutent les mêmes sources, dans le cadre d'une volonté de détruire l'aile militaire du Hamas ou de liquider ses hauts responsables comme cela s'est produit avec l'aile militaire du mouvement Fatah».