Riyad al-Maliki, le ministre palestinien des Affaires étrangères, a demandé hier à la Cour pénale internationale (CPI) d'enquêter sur les allégations de violations des droits de l'Homme liées aux politiques de colonisation israéliennes dans les territoires occupés. Les Palestiniens qui ne croient désormais pas à la volonté de Washington d'initier le dialogue pour la paix engageant la Palestine et Israël, optent pour la justice pour faire respecter leurs droits. C'est au lendemain des crimes de guerre perpétrés par Israël contre les Palestiniens de Ghaza, que la Palestine a décidé de déposer plainte à la CPI. Israël a réagi dans la foulée par voie de communiqué et s'est interrogé sur la validité juridique de la requête palestinienne. «La prétendue requête palestinienne est juridiquement invalide. La CPI n'est pas compétente pour traiter de la question israélo-palestinienne, car Israël n'est pas membre de la CPI et car l'Autorité palestinienne n'est pas un Etat», a fait savoir le ministère israélien des Affaires étrangères. Il a en outre qualifié la démarche palestinienne de cynique. Les Etats-Unis ont reconnu Al Qods occupée comme capitale de l'Etat d'Israël et y ont transféré leur ambassade ce 14 mai. Le même jour, au moins 60 Palestiniens ont été abattus par des tirs israéliens, provoquant la colère de plusieurs pays, au premier rang desquels la Turquie. Les violations commises par Israël à Jérusalem et en Palestine s'expliquent par les divisions et les différends entre les musulmans eux-mêmes, avait expliqué le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui estime que si les pays musulmans s'unissaient, Israël «ne pourrait pas poursuivre ses violations». Pour lui, Israël attaque les Palestiniens «en usant de méthodes similaires à celles des nazis» et souhaite créer une force de protection internationale pour les Palestiniens. La Ligue arabe a appelé à une enquête internationale de l'ONU contre les crimes de guerre perpétrés par Israël contre les Palestiniens. L'Organisation de la Conférence islamique a dénoncé les crimes de guerre, mais nombre de pays musulmans et arabes n'ont pas initié des décisions qui pourraient inciter Israël à ne pas perpétrer de nouveau des crimes de guerre contre les palestiniens. Nombre de pays, dont l'Arabie saoudite, ont choisi la coopération avec Washington que plaider la cause des Palestiniens. Le prince de l'Arabie saoudite a, au lendemain de la reconnaissance par le président américain d'Al Qods occupée comme capitale d'Israël, conclu des marchés de milliards de dollars d'armes avec Washington. Nombre de médias, cités par la télévision iranienne, ont écrit que l'Arabie saoudite peut acheter des armes d'Israël également. Le Bahreïn et les Emirats arabes prônent la même politique, pro israélienne et accordant peu d'importance aux droits des Palestiniens. L'Arabie saoudite qui dirige une coalition contre le Yémen, perpétrant des crimes de guerre contre les civils de ce pays, compte sur le soutien de Washington pour sa guerre contre les civils du Yémen. Le royaume des pétrodollars compte également sur le président américain pour ne pas être jugé pour crimes de guerre par la CPI. L'ONU a noté que des milliers de civils du Yémen ont été tués par la coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite.